mardi 25 juin 2013

A force de vouloir le mettre en avant,
Olivier Dussopt cite deux fois son
adjoint, Simon Plénet dans un même
article sur son compte FB.

Olivier Dussopt futur élu parisien ? 

Les oreilles de Marianne entendent bien des choses en ce moment sur le sujet des municipales 2014 mais cette dernière info mérite qu'on s'y arrête. Alors que tout le monde se demande qui partira pour la droite sur la ville d'Annonay, il en est un qui ne dit rien sur ses intentions pour 2014, c'est l'actuel député maire PS, Olivier Dussopt. Et pour cause, il semble qu'il ait en tête d'autres propositions qui pourraient le séduire, lui qui rêve depuis longtemps de devenir Parisien à plein temps. Il serait donc question pour lui de se présenter sur la liste de son amie Anne Hidalgo, avec laquelle il avait partagé le rôle de porte-parolat de Martine Aubry pendant les primaires au PS. Mais qui alors pour lui succéder ? Cela fait des mois que l'édile annonéen met en avant son adjoint Simon Plénet et ces derniers temps, il met les bouchées doubles en le citant dès qu'il le peut dans ses interventions publiques. Au point même de le citer deux fois dans un même article sur son compte Facebook récemment (voir photo ci-contre). Message subliminal d'aucun dirait ? Evidemment une information à prendre au conditionnel, puisque le jeune député n'est pas homme à prendre des risques quand il se sait en danger. Assuré de devenir député en 2007 face à un élu de droite sortant décrié par son propre camp ; en 2012 sa motivation était d'une autre nature, plutôt de l'ordre du combat de coqs. Aujourd'hui, les travaux de sa place étant achevés (chaque maire aime laisser une empreinte de son passage), assuré de son mandat parlementaire jusqu'en 2017 (sauf dissolution mais là on n'imagine pas François Hollande en kamikaze), il pourrait donc bien céder sa place à son poulain, Simon Plénet arguant peut-être qu'il est pour le non cumul des mandats. Encore que, s'il se présente sur une liste parisienne il aura dû mal à faire avaler une telle couleuvre. Toujours est-il qu'il y penserait, reste à savoir si il écoutera son courage ou préférera jouer encore une fois un coup gagnant. La motivation annonéenne semble cependant émoussée et s'il devait repartir, il est fort à parier qu'il n'irait pas jusqu'au bout de son mandat. Un autre bon moyen pour installer Simon Plénet à son siège.


lundi 3 juin 2013

Patrick Labaune contre toute attente ne sera plus candidat
à la mairie de Valence en 2014.

Municipales de Valence : Patrick Labaune retire sa candidature

Il n'en est pas à son premier coup d'éclat, c'est même un spécialiste en la matière ! Mais cette fois-ci il fait très fort et peut se targuer de faire vendre du papier sur son nom dans la capitale drômoise. Le député UMP, Patrick Labaune, ex maire de Valence vient d'annoncer que finalement il n'irait pas. Et ce "pour ne pas diviser son camp face aux nombreuses candidatures déclarées à droite". On pourrait trouver la démarche toute à son honneur, si on ne connaissait pas le personnage, un peu plus complexe que ça.
Quand après avoir perdu la mairie en 2008, face à son adversaire socialiste, Alain Maurice, il avait laissé son siège de chef de file de l'opposition à Nicolas Daragon, il avait prétendu que l'avenir était alors à la relève. Laissant ce dernier, gérer cette mission qui comme chacun le sait, peut s'avérer certes constructive mais aussi ingrate car peu relayée. Toujours est-il que le jeune Nicolas Daragon n'a pas failli dans cette mission, au point même de se faire réélire confortablement en mars 2011 dans son siège de conseiller général de Valence, dans des temps plutôt favorables au camp adverse. Alors aurait-il pris peur à ce moment-là, pensant que sa candidature aux législatives quelques mois plus tard pourrait être menacée par le jeune Umpiste en pleine ascension ? Toujours est-il qu'il n'a pas attendu que les faits lui donnent raison pour agir et même si Nicolas Daragon lui avait toujours certifié qu'il n'irait pas aux législatives préférant se consacrer aux municipales, il a préféré prévenir toute tentation de putsch. Non seulement il a remporté les législatives mais aussitôt il a fait savoir que se sentant à nouveau plébiscité par le peuple valentinois il repartirait à la conquête de la mairie. Une claque pour Nicolas Daragon. Une aubaine pour l'actuel maire de Valence, dont on dit qu'il n'est pas sûr d'assurer le doublé.
Mais contre toute attente, alors que la rivalité entre les deux prétendants UMP au siège de maire de Valence allait grandissante, il vient d'annoncer que finalement il n'irait pas. Après l'effet de surprise et la formule un peu "too much" de ne pas vouloir faire perdre son camp, on peut penser plus véritablement, que Patrick Labaune n'a pas voulu courir à une nouvelle déconvenue. Pour cela rien de tel que les résultats d'un sondage interne pour refroidir ses ardeurs. En a-t-il eu connaissance ce week-end ? Certainement et humainement, on peut toujours comprendre, que pour faire passer la pilule, il a préféré l'envelopper dans du bon chocolat. Aujourd'hui c'est plutôt cerise sur le gâteau, pour rester dans la métaphore gourmande, pour Nicolas Daragon, qui ne pouvait rêver mieux comme situation. Et un goût amer pour le premier magistrat valentinois, Alain Maurice, qui va avoir besoin dans les prochains mois, plus que d'une visite ministérielle (lire plus bas) pour remonter sa cote de popularité. Ce qui est sûr c'est que ces élections municipales prennent un tournant plus conforme à la tradition, qui veut que les candidats qui s'affrontent soient de camps adverses.