dimanche 23 décembre 2012

Mgr Giraud, évêque de Soissons originaire de  
Tournon en Ardèche (crédit photo : Google).





@mgrgiraud : de l'Ardèche à Rome
en passant par Twitter
Mgr Hervé Giraud, avant d'être évêque de Soissons était prêtre en Ardèche. Originaire de Tournon-sur-Rhône, cet homme d'Eglise a aussi la particularité d'être un homme branché Internet. Féru de nouvelles technologies, les réseaux sociaux n'ont point de secret pour lui, au point de lancer un compte Twitter (@mgrgiraud) sur lequel il écrit des "twittomélies". La parole de Dieu en 140 signes maxi il fallait oser !
Le Courrier Picard lui consacre aujourd'hui (23/12/12) un article dans lequel on apprend qu'il vient d'offrir au Pape un livre où il a consigné ses 700 premières twittomélies sachant que Benoît XVI allait ouvrir son propre compte Twitter (@pontifex_fr).
Les voix du Seigneur sont peut-être impénétrables en tout cas elles cheminent très bien sur les réseaux sociaux. Et Mgr Giraud de souligner dans cet article que "Twitter est important pour le partage, la réflexion, la solidarité et même l'humour".
Comme quoi on peut gazouiller au nom de toutes les chapelles.

samedi 15 décembre 2012

Christian Grangis, secrétaire départemental
du FN en Ardèche, conseiller régional
dit son mouvement en ordre de bataille
pour les municipales de 2014.
Le FN à l'assaut des grandes villes ardéchoises
Christian Grangis, le secrétaire départemental du FN en Ardèche le dit haut et fort, son parti est en ordre de bataille pour les municipales. "Jusqu'à maintenant Jean-Marie Le Pen s'attaquait aux grands scrutins, avec Marine, on s'attaque aux fondations pour construire de manière solide. Nous avons donc mis un responsable par canton pour identifier les cadres qui porteront les listes aux municipales. Pour l'instant nous avons l'intention de nous présenter sur les villes d'Aubenas, Privas, Le Teil, Tournon, Saint-Péray, Annonay, Saint-Agrève. Plus quelques petites communes où les listes seront portées par des candidats en leur nom propre". Et même s'il n'en est pas question du côté de l'UMP, Christian Grangis se dit "ouvert à toute alliance. A l'UMP, ils ont le même langage que nous, ils sont même voire plus excessifs parfois, donc l'ouverture c'est possible avec le rassemblement Bleu Marine". Avec plus d'un an d'avance, le FN  ne veut pas manquer le rendez-vous de ces élections municipales. "Nous allons d'ailleurs envoyer un questionnaire aux habitants des communes où nous allons nous présenter afin de mieux connaître leurs doléances et c'est à partir de leurs réponses que nous construirons un programme".
Avec 700 adhérents* en Ardèche, le FN n'a pas l'intention de faire de la figuration aux côtés des deux autres forces politiques ardéchoises.
*chiffres annoncés par le parti lui-même

jeudi 13 décembre 2012

Quid du groupe du PRG
et apparentés à l'assemblée
régionale ? 
Le groupe Radical de gauche en quête d'un nouvel élu
C'est la dernière fois que Thierry Braillard (PRG), conseiller régional Rhône-Alpes siègera en tant que tel. Il vient effectivement de démissionner de son mandat, atteint par le cumul des mandats. Elu aux dernières élections législatives, en juin dernier, il a toutefois attendu que le recours déposé à son encontre par son rival Philippe Meirieu (EELV) soit rejeté pour pouvoir le faire. Son départ pose cependant un problème à son groupe politique, le Parti radical de gauche et apparentés, qui en perdant un élu perd sa notion de groupe. En effet, dans les statuts de l'assemblée régionale, un groupe est constitué à partir de cinq élus. Composé jusqu'à aujourd'hui de Thierry Braillard, Sarah Boukaala, Catherine Pidoux, Gérard Perrissin-Fabert, André Friedenberg, les voilà obligés aujourd'hui de rechercher un 5e homme (ou femme). Et où aller le (la) chercher sinon dans le groupe majoritaire ? Mais à force de voir des élus partir, le groupe majoritaire PS et apparentés se réduit comme peau de chagrin. Avec 47 élus aujourd'hui ils restent toutefois devant mais pas très loin devant le groupe de l'opposition UDC et apparentés qui compte 40 conseillers, les écolos 37, le FN 15, le FDG 10, le PRG 5 et les non inscrits de l'extrême droite 2.
Reste à savoir maintenant qui des 4 apparentés du groupe majoritaire voudra rejoindre le groupe PRG et apparentés pour lui sauver sa tête. Dans les travées les noms de Philippe Lacondemine, élu du Rhône courrait beaucoup mais il semblerait que celui-ci ne soit pas intéressé outre mesure. Reste les noms  de l'Ardéchoise Valérie Malavieille, de l'élu du Rhône Gwendal Peizerat et de David Smetanine en Isère pour pouvoir encore rejoindre les rangs du PRG. Sans ce transfert, le groupe PRG se verrait donc dissous, une solution évidemment pas envisageable à moins que les statuts changent et redéfinissent le nombre d'élus pour la constitution d'un groupe à 4. Là encore cette mesure ne semble pas à l'ordre du jour. Aujourd'hui le grincement de dents se fait entendre de part et d'autre des deux groupes. Le PRG rappelant à sa majorité qu'il ne serait rien de tout ça, si elle avait respecté son accord de groupes en début de mandature en octroyant dès le départ 6 élus. Le PS voyant son groupe diminuer dangereusement. Le mercato est ouvert.
Les arts premiers décentralisés
Les arts premiers du musée du Quai
Branly bientôt exposés au château
de Vogüé en Ardèche. 
C'est une première en Ardèche, une exposition du musée du quai Branly à Paris, musée spécialisé dans les arts premiers, serait délocalisée au château de Vogüé dans le sud du département courant de l'année prochaine. Une exposition qui pourrait donner un coup de pouce supplémentaire au dossier de la Grotte Chauvet en lice actuellement pour être retenu et donc inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco. C'est l'Etat français qui devrait décider dans les prochaines semaines de sa candidature ou pas pour représenter la France. Il est en compétition avec d'autres dossiers français tels que les région viticoles Bourgogne, Champagne... 
Après Metz-Pompidou, Lens-Le Louvre, voici le temps de la culture pour tous. 

lundi 19 novembre 2012

Elections au PS : une formalité 
Philippe Finiels reconduit à son poste de secrétaire fédéral
du PS. Il l'emporte face à la candidate Elodie Schwander,
présentée comme l'aile gauche du parti. Pour mémoire,
Philippe Finiels soutenait A. Montebourg lors des primaires.
Les secrétaires fédéraux du PS ont été élus, jeudi dernier sans que cela ne soulève aucun intérêt dans les médias. Et pour cause, il ne s'agit en fait que d'une formalité. Certes il y a bien un vote des militants mais qui ne fait qu'enterrer le choix du PS. Pour preuve le nombre de candidats limité à deux de chaque côté du Rhône. Ainsi en Ardèche, Philippe Finiels (qui avait soutenu Arnaud Montebourg lors des primaires) a été reconduit à son poste avec 60% des voix contre 40% à la candidate dite de l'aile gauche du parti, Elodie Schwander (attachée parlementaire du sénateur Michel Teston). C'est vous dire si tout ceci est cohérent. Et Béatrice Frecenon retrouve son siège de secrétaire fédérale du PS de la Drôme avec plus de 70% des voix face au candidat Jean-Max Ducousso (secrétaire de la section de Romans). 
Des scores qui peuvent paraître importants mais qui sont à rapprocher du nombre de votants. 
Cacophonesque 
Le député UMP de l'Ain, Damien Abad,
appelait dès ce matin au calme (Facebook). 
Nicolas Daragon, élu UMP, candidat
aux municipales de Valence se voulait
dès hier soir rassembleur (Facebook). 
L'exercice de la démocratie est un exercice qui peut se révéler de haute voltige parfois. Hier soir au dépouillement des résultats de l'élection à l'UMP, pour désigner le nouveau président, ça relevait plutôt de arts circassiens. Chaque candidat revendiquant sa propre victoire. Et les pourfendeurs des deux camps ne se gênant pas pour déverser leur bile en direct. Si certains secrétaires départementaux ont des cheveux blancs à se faire ce matin (Paris, Nice...), il n'en est pas de même partout. En Rhône-Alpes les différentes fédérations locales ont rapidement fait connaître leurs résultats. Ainsi en Ardèche, sur 1043 inscrits, 345 se sont prononcés en faveur de François Fillon, 295 en faveur de Jean-François Copé. Dans la Drôme, l'ex premier ministre de Nicolas Sarkozy est aussi arrivé en tête. Dans le Rhône, l'Isère et l'Ain, à contrario, c'est le secrétaire général de l'UMP qui a remporté la majorité des voix. Dans les Savoie, la préférence a été donnée à François Fillon suivant ainsi les consignes des "barons" locaux notamment l'ancien président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, maire d'Annecy-le-Vieux. L'exercice se révèle donc difficile même si plusieurs voix se font entendre ce matin pour un rappel à l'ordre et un appel au calme. Les ex premiers ministres notamment comme Alain Juppé qui demande que les invectives cessent ou Jean-Pierre Raffarin qui souhaite dédramatiser.
Ce n'est pas la première fois, qu'au moment des élections les esprits s'échauffent, tous les partis connaissent cela. Le PS avec son congrès de Reims avait aussi suscité de nombreux commentaires dans les médias. Et Martine Aubry a toujours gardé le stigmate de voleuse de victoire à Ségolène Royal. Pour autant leur parti est encore debout aujourd'hui. Chez les Verts aussi, il y a eu des grincements de dents ou encore au Centre, rappelez vous au Modem au moment de sa formation ou encore au FN avec le combat de chefs Le Pen/Mégret. Il en va ainsi de la vie des partis. N'oublions pas que derrière les manettes se jouent surtout des destins d'hommes et de femmes, qui convaincus de leur destinée, ne veulent rien lâcher. A tort ou à raison. En relisant des citations de Churchill hier soir, celle-ci semblait le mieux interroger l'actualité : "C'est une belle chose d'être honnête mais il est également important d'avoir raison". Reste à savoir si les protagonistes de cette histoire sauront raison garder.

mercredi 31 octobre 2012

Mais d'où leur vient ce goût du grand large ? 
Un nouveau sous-préfet de Tournon vient d'être nommé, Michel Crechet a pris ses nouvelles fonctions mardi 30 octobre*. Il était jusqu'à ce jour, haut fonctionnaire délégué aux Iles Loyautés en Nouvelle-Calédonie. Mais quel est donc ce lien étrange qui unit le corps préfectoral de l'Ardèche à celui de l'Outre-Mer ? Michel Crechet n'est pas le premier à "débarquer" en terre ardéchoise après un séjour dans les îles françaises. Ou à faire le chemin inverse. Sans remonter aux premiers préfets voulus par Napoléon, il semblerait en tout cas qu'il y ait un point commun à servir l'Etat de l'autre côté des océans et ici sur ce petit territoire ardéchois. Souvent d'ailleurs les préfets comparent l'Ardèche à la Corse (tiens encore une île !).
Est-ce parce que ce territoire n'est pas très accessible (ni train de voyageurs, ni autoroutes), isolé géographiquement entre Cévennes et Rhône, accueillant et méfiant à la fois à forte identité ? Toujours est-il que les récents préfets de l'Ardèche ont tous eu, avant ou après leur passage vivarois, une expérience outre mer. Citons pour mémoire le préfet Dominique Vian, nommé en 1999 en Ardèche jusqu'en 2002 qui arrivait de Guyane où il y était également préfet, puis nommé en tant que préfet de région en Guadeloupe et ensuite à la Réunion. Depuis 2008, il occupe le poste de conseiller spécial auprès du président du Sénat pour les collectivités territoriales de métropole et d'Outre-Mer. On peut aussi citer le cas de Claude Valleix, qui a été préfet de l'Ardèche de 2007 à 2009 et qui avait servi auparavant à Saint-Pierre-et-Miquelon. Enfin Amaury de Saint-Quentin, nommé préfet de l'Ardèche de 2008 à 2011 pour son premier poste dans le corps préfectoral a ensuite suivi la trace de ses prédécesseurs en étant nommé préfet de la région Guadeloupe où il est encore en activité. Reste à savoir si ces différents hauts-fonctionnaires ont fait augmenter les ventes par correspondance de crème de marrons dans les différents territoires d'Outre-Mer. Après tout, le développement économique n'est-il pas une de leurs obligations régaliennes ?
*Michel Crechet remplace Jean-Yves Le Merrer qui vient d'être nommé sous-préfet de Thonon-les-Bains (Haute-Savoie). Des nominations qui rassurent les élus locaux qui craignaient la suppression de certaines sous-préfectures au nom de la RGPP (Révision générale des politiques publiques).


mercredi 17 octobre 2012

Pascal Terrasse, député PS
président du Conseil général de l'Ardèche,
sur son compte Facebook d'aujourd'hui. 
Le poids des mots, le choc des photos...
Moi président de la République je ne serai pas le chef de la majorité, je ne recevrai pas les parlementaires de la majorité à l'Elysée...

Pascal Terrasse sur le départ
Le Conseil général de l'Ardèche vit à l'heure des cartons en ce moment. Suite au départ notamment de son directeur de cabinet, Gil Breysse. Non pas que l'heure de la retraite ait sonné pour lui, il est encore un jeune quinqua, mais peut-être n'a-t-il pas envie de prolonger l'aventure aux côtés d'Hervé Saulignac en tant que président du Département. Alors comme les choses se passent toujours bien dans le monde politique (rares sont ceux qui connaissent la case chômage) le voilà parti sous de nouveaux cieux, pas très loin de l'hôtel du Département, à l'Agence départementale du tourisme, l'ADT. Il va y endosser le poste de chargé de mission en attendant que le poste de directeur se libère en juin prochain pour cause de départ en retraite. 
Le jeu des chaises musicales peut maintenant commencer. Rien d'acté officiellement mais l'organigramme semble bien avancé. Pour remplacer Gil Breysse, la jeune Floriane Thiery, qui après avoir été un temps collaboratrice du sénateur Michel Teston, est entrée au Conseil général voilà quelques mois au poste de collaboratrice de cabinet, conseillère spéciale auprès du président. Pour pourvoir aussi au départ de l'attaché de groupe majorité qui a suivi la nouvelle députée Sabine Buis en tant que collaborateur, le nom du jeune Barnabé Louche est avancé. Actuellement chef de cabinet, ce poste pourrait ne pas convenir à ses futures ambitions de candidat à la mairie de Privas en 2014. Qui alors pour prendre sa place auprès du nouveau président de l'Ardèche ? Une revenante ? En effet, il pourrait s'agir de l'ancienne chef de cabinet adjointe de Pascal Terrasse, Christine Santos-Guerraz, qui s'en était allée rejoindre son époux muté dans le sud de la France et ancien cadre lui aussi de cette même collectivité territoriale. Est-ce à dire qu'il faut aussi s'attendre à son retour dans les prochains mois ? À l'impossible nul n'est tenu ! 
Quant à Pascal Terrasse, calculs faits, son mandat de député jusqu'en 2017 lui assure une jolie rente puisqu'il s'agit de son 4e mandat et que pour le récompenser de ses bons et loyaux services, le PS vient de lui confier une mission à l'international qui lui permettra de voyager aux frais du contribuable de manière tout à fait officielle (plus besoin de se cacher derrière ses frais de parlementaire pour le faire). Un point commun qu'il a avec son prochain successeur, Hervé Saulignac*, qui avant de rejoindre le Conseil général avait occupé le poste de président du CRT, Comité régional de tourisme, association financée par le Conseil régional Rhône-Alpes. Tiens comme l'ADT financée par le Conseil général ! On dirait que le système est bien rodé. Si les voyages forment la jeunesse, ne déformeraient-ils les caisses des collectivités ? Je pose la question...
*Hervé Saulignac est aussi conseiller régional, 10e vice-président. 

mardi 16 octobre 2012

8e congrès des Régions à Confluence 
Le siège de la région Rhône Alpes accueille pendant
deux jours le 8e congrès des Régions de France.
Ces jeudi et vendredi, les présidents des 22 régions de France se donnent rendez-vous à l'hôtel de Région à Confluence (Lyon) pour le 8e congrès de leur association. Deux jours de débats autour de thématiques comme la formation, l'agro-alimentaire ou les énergies renouvelables. Des sujets en lien avec les compétences de cette collectivité territoriale. Mais apparemment aucun débat sur l'avenir et peut-être nouvelle réforme des collectivités puisque celle du précédent gouvernement est tombée à l'eau. Quid de la volonté de réduire les dépenses publiques en mutualisant et optimisant les compétences des différentes collectivités territoriales ? Marylise Lebranchu, ministre de la Réforme de l'Etat, de la Décentralisation et de la Fonction publique qui clôturera ces deux journées de travail, a abrogé le statut de conseiller territorial voté en 2010*. Mais elle ne dit toujours rien de ce qui sera fait pour limiter l'effet millefeuilles des Régions et des Départements. C'est en réflexion et rien ne devrait sortir avant le printemps 2013. Hormis qu'elle est favorable à la mise à place d'un fonds d'urgence pour venir en aide aux collectivités en difficulté. Et pendant ce temps-là, Départements et Régions continuent à sortir du registre de leurs compétences légales...
*La loi sur les réformes des collectivités prévoyait de faire passer de 6000 conseillers généraux et régionaux à 3500 conseillers territoriaux.

samedi 13 octobre 2012


Les sénateurs Drôme Ardèche comme un seul homme
Les femmes en politique ? (source Insee)
Les cinq sénateurs socialistes drômardéchois ont tous voté sans surprise pour la ratification du traité européen. Après que leurs homologues parlementaires l'ont fait à l'Assemblée nationale. Cinq sénateurs donc qui ont tous dit oui comme un seul homme. L'expression n'est pas exagérée puisque ce ne sont que des sénat-e-u-r-s. Deux dans l'Ardèche, Michel Teston et Yves Chastan ; trois dans la Drôme, Didier Guillaume (n°2 du Sénat), Jean Besson et Bernard Piras. Tous ne sont pas pour autant fermés à la parité, leur suppléant parfois est une suppléante qu'ils envoient en représentation sur le terrain quand ces derniers sont au Palais du Luxembourg. Terrain aussitôt réinvesti en période de campagne électorale. Cela ne saurait tarder d'ailleurs puisque les prochaines élections sont prévues en 2014. Ils auront d'autant plus à coeur de faire valoir un ticket homme femme pour "faire croire" qu'ils sont en phase avec l'idée de parité voulue par leur Parti mais dans les faits comme d'habitude la bonne place sera conservée par LE candidat. Sinon comment expliquez-vous que cette place soit toujours dévolue aux-mêmes ? Depuis 2011, dernière élections aux sénatoriales, sur 348 élus 77 sont des sénatrices... soit un peu plus d'une femme pour cinq hommes. 

mardi 9 octobre 2012

Sans surprise : Olivier Dussopt s'abstient
La France a ratifié le traité sur la stabilité,
la coordination et la gouvernance
au sein de l'Union européenne et monétaire. 
Les députés ont voté majoritairement pour la ratification du traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance au sein de l'Union européenne et monétaire aujourd'hui à l'Assemblée nationale. Un vote sans surprise puisque la plupart des grands partis appelaient à voter pour. Là, où le groupe PS a échoué, et malgré une pression énorme sur ses parlementaires, c'est pour obtenir la majorité absolue (274 sur 547 exprimés) venant de ses propres rangs. Sur les 297 députés (groupe socialiste, républicain et citoyen) 264 se sont prononcés pour, 20 contre et 9 se sont abstenus dont Olivier Dussopt, le député maire d'Annonay. La majorité échoue donc à dix petites voix. Les abstentionnistes n'auraient rien changé à l'affaire. Avant d'aller voter, le député du nord Ardèche, a donné une explication de vote sur le site d'Europe1 : "je prends cette décision au nom de la responsabilité. Je reconnais les avancées du gouvernement, avec notamment ce volet croissance, mais je ne me reconnais pas suffisamment dans ce texte pour le voter" avant d'admettre que ce choix répond aussi à la volonté de "ne pas mettre le gouvernement dans l'embarras dans un moment crucial pour le pays". Comprenne qui pourra.
Dans tous les groupes des opinions différentes se sont faites entendre sauf chez les 7 non inscrits qui ont tous voté contre la ratification. Dans la Drôme, seul le député UMP Patrick Labaune a voté contre, les autres ayant tous voté pour. Au final, sur les 547 exprimés, 477 ont votés pour, 70 contre. Le texte doit maintenant partir au Sénat pour être adopté.
Le pouvoir de la... carotte
Olivier Dussopt entre coeur et raison.
En politique on le constate tous les jours, l'engagement est à géométrie variable. En Ardèche comme partout ailleurs, cela fonctionne de la même manière. Gauche, droite, même combat quand il s'agit de savoir de quoi son avenir sera fait demain, il faut pouvoir ménager sa monture (à part quelques rares exceptions près).
Aujourd'hui, les parlementaires PS doivent jouer les contorsionnistes à l'Assemblée nationale pour faire ratifier le traité budgétaire européen voulu par un certain Nicolas Sarkozy. Mais au vieil adage : "il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis", il faudrait ajouter "les imbéciles ET les opportunistes". En effet comment résister à la pression du pouvoir quand on sait qu'en jeu son destin est peut être conditionné ? Et la sentence lancée par Bruno Le Roux, président du groupe PS à l'Assemblée nationale est claire et sans appel : "si politiquement il n'y avait pas cette majorité claire, alors ceux qui n'ont pas voté le texte porteraient une grave responsabilité. Ils porteront la responsabilité de ne pas avoir soutenu le président de la République. C'est grave au début d'un quinquennat, quand on est sur le premier vote solennel à l'Assemblée. C'est une question de responsabilité politique" (source : lepoint.fr).
Si cela ne pose aucun problème aux deux parlementaires ardéchois "godillots" Pascal Terrasse et Sabine Buis qui ont compris que pour durer il fallait suivre le sens du vent, qu'en est-il du député maire du nord Ardèche, Olivier Dussopt ? Ce proche de Martine Aubry, dont il a été le porte-parole pendant les primaires au PS, est aussi très proche de Benoît Hamon son mentor en politique. La branche dite de gauche et qui s'est déclarée largement contre cette ratification. Oui mais voilà... quand il s'agit de voter de manière nominative c'est plus compliqué de pouvoir se cacher derrière un courant. Et aujourd'hui Olivier Dussopt sait très bien que si, il ne vote pas en faveur du traité, il pourrait se voir retirer sa participation aux commissions à l'Assemblée (il est membre de la commission des lois)... Pas facile d'affirmer des convictions dans ce contexte-là ? Heureusement il lui reste toujours la parade de s'abstenir, ni oui ni non. La sentence sera peut être, de fait, coupée en deux ?  Le gouvernement a averti, sur ce dossier, il veut que le nombre de voix de gauche passe la barre des 50%  de députés (soit 289 sur 577). Alors un homme averti...
Par ailleurs, Hervé Saulignac qui court toujours après une existence, fait des plans sur la comète pour accéder à son Saint-Graal : être un jour parlementaire. Alors avec son ami, Pascal Terrasse, il continue de dérouler son plan : dans quelques mois il sera président du Conseil général de l'Ardèche. Une bonne chose pour se rapprocher des maires et des grands électeurs qui seront amenés en 2014 à se prononcer pour les sénatoriales. Ne pouvant détrôner ses amis ardéchois de l'Assemblée nationale*, il se rabat donc sur le palais du Luxembourg. Si, Michel Teston, l'actuel sénateur de l'Ardèche maintient toujours ses dires à savoir qu'il ne briguerait pas de 3e mandat. Le sénateur maire de Privas, Yves Chastan, quant à lui, comptant bien retrouver ce siège une deuxième fois. Tous les stratagèmes sont donc les bienvenus pour servir sa cause. Comme la présidence du Comité régional de tourisme en son temps ou encore aujourd'hui sa vice-présidence à la région Rhône-Alpes à l'aménagement des territoires, aux espaces Rhône-Alpes et aux Grands projets (de quoi assurer sa présence sur de nombreux projets dans le département).
Alphonse Karr, journaliste et écrivain du XIXe siècle disait cette chose très juste à propos des convictions : "les couleurs politiques sont comme les couleurs du peintre, elles n'ont qu'une surface mince et cachent toutes la même toile".
*Sauf si Pascal Terrasse devenait ministre dans ce cas-là, Hervé Saulignac en tant que son suppléant pourrait alors rejoindre le Palais Bourbon. Mais cela ne semble pas être dans les projets de François Hollande et de Jean-Marc Ayrault qui prônent l'exemplarité (l'affaire des frais de parlementaire lui collant désormais à la peau).







lundi 8 octobre 2012

Patrick Labaune : son univers impitoyable
En septembre 2011, Patrick Labaune annonçait
sa candidature aux municipales pour 2014 pour
ensuite démentir dans le quotidien local
(lire plus les archives du blog). 
Mieux vaut être dans les petits papiers du député ex maire de Valence, UMP, Patrick Labaune. Quand il n'aime pas, il n'aime pas. Adepte du tract anonyme pour régler ses comptes avec ceux qui lui font de l'ombre, il n'hésite pas non plus à les traiter de menteur quand ça l'arrange. L'auteur de ces lignes, en a d'ailleurs fait les frais, il y a un an, quand dans les couloirs du Conseil régional de Rhône-Alpes, il lui annonçait qu'il serait à nouveau candidat à la mairie de Valence en 2014. Pour aussitôt démentir dans les colonnes du quotidien local, le Dauphiné Libéré, qui faisait passer l'auteur de ce blog, pour une farfelue (cf archives du blog septembre 2011). Aujourd'hui le même journal, parle de sa candidature comme d'une chose naturelle. L'homme, aux manières peu cavalières, a encore fait parler de lui cette semaine, dans son support préféré, (il y a de vieilles amitiés), le quotidien de Veurey pour planter un joli couteau dans le dos d'une amie de trente ans, Françoise Grossetête. Appartenant au groupe UDC et apparentés à la Région Rhône-Alpes, les élus de droite et du centre, Patrick Labaune, siégeait comme ses autres confrères du groupe, jeudi et vendredi en session plénière. Mais plutôt que de se consacrer aux rapports du jour, il a préféré aller dire tout le bien qu'il pensait de l'opposition dont il fait partie. En faisant des pronostics sur le prochain candidat qui briguera en leur nom la présidence de Rhône-Alpes et en désavouant par la même, l'autorité de François Grossetête. Le moins qu'on puisse dire c'est qu'il n'est pas en retard, puisque les élections sont désormais prévues pour 2015 après que le Premier ministre vient de les reporter d'un an. Dans le journal, il cite les hypothétiques candidats, évidemment que des hommes, susceptibles de partir au combat : Bernard Accoyer (peu probable), Laurent Wauquiez (il vient de la région Auvergne) et enfin Etienne Blanc (député de l'Ain, assurément la seule piste valable à ce jour). De la députée européenne, il concède juste qu'elle pourrait peut être reprendre le flambeau. Elle a dû apprécier. Si pour certains, l'adage "laver son linge sale en famille" revêt un caractère sacré, pour lui, il n'en a cure. Et serait plutôt un fervent défenseur du retour des lavoirs publics. Non pas pour laver plus blanc mais pour noircir encore un peu plus l'image d'une politique déjà bien escamotée. Qu'est-ce qui peut bien motiver cet élu dont on ne peut pas dire qu'il ait manqué de mandats dans sa carrière ? Actuellement à son quatrième mandat de député, maire de Valence en 1995, il a aussi occupé le poste de Conseiller général (détenant même une vice-présidence) et siège toujours à la Région. On pourrait croire que ce professeur de sciences politiques aimerait transmettre aux jeunes élus son savoir mais il semblerait que ce ne soit pas dans son programme. Même si il en a eu la tentation avec son jeune poulain de l'époque, Nicolas Daragon à qui il avait remis officiellement les clefs de l'opposition municipale en 2008 après sa défaite face au candidat socialiste Alain Maurice. Aujourd'hui, il n'a de cesse de faire comme s'il n'existait pas et de se revendiquer comme l'unique candidat de droite pour reprendre ce siège de maire de Valence. Pensant certainement que son soutien à Jean-François Copé (sa suppléante affiche quant à elle son choix pour François Fillon, choix stratégique ?), paiera au moment des primaires internes pour départager le candidat pour 2014. 
Élu depuis près de trente ans, il devrait pourtant être inspiré par la sagesse des hommes qui ont vécu et savoir que "vanité des vanités, tout est vanité", toute activité dont le but n'est pas un bien supérieur n'est que vanité.

vendredi 5 octobre 2012

Cours de comptes à la Région
Stéphanie Pernod-Baudon oratrice en verve ce jour-là. 
Au programme de cette deuxième journée de session plénière à la Région Rhône-Alpes aujourd'hui, un rapport demandant à renouveler son soutien au CFA des Mouliniers à Saint-Etienne qui traverse une grave crise financière depuis plusieurs années. Une rallonge portant sur 200 000 euros que les différents groupes politiques interprètent différemment et qui a valu une passe d'armes entre la conseillère régionale de l'Ain, Stéphanie Pernod-Baudon et Philippe Meirieu, vice-président en charge de ce dossier. Quand ce dernier dit qu'il faut absolument voter ce rapport sous peine de condamner cet établissement et avec lui l'économie artisanale en risquant de le priver d'un millier d'apprentis, la porte-parole de l'UDC et apparentés, elle met le nez dans les comptes et le pied dans la fourmilière. Halte à la dépense, dit-elle, déjà plus de 3 millions d'euros versés à cet établissement depuis 2007 sans aucun contrôle de la Région sur le bon usage de cet argent public. Le CFA ne peut revenir à l'équilibre dans ses comptes qu'en ayant plus de 1300 apprentis dans ses murs, elle demande donc à ce que les personnes en responsabilités (chambre de commerce notamment) fassent en sorte que le nombre d'apprentis augmente. Et surtout que la Région soit vigilante sur l'utilisation de cet argent public. Et de donner en exemple ce salarié du CFA licencié avec une indemnité de 80000 euros, reclassé dans un service de la Région et qui a retrouvé un poste au sein du même CFA sans rendre sa prime de licenciement. Elle a redit l'importance d'avoir une meilleure gouvernance de cet établissement ce qui implique peut être d'y faire un peu le ménage et surtout que la Région arrête d'alimenter cette prime à la mauvaise gestion. Philippe Meirieu, devant les faits, n'a pu que souscrire à ce qui venait d'être dit. Même si au final le rapport a été voté contre par le groupe UDC et apparentés et celui du FN et pour par la majorité régionale (le Front de Gauche s'étant abstenu certainement en raison du salarié protégé incriminé).


jeudi 4 octobre 2012

Le tacle de François Jacquart 
L'heure n'est plus à l'entente cordiale ? 
Le patron des communistes ardéchois n'entend pas faire de la figuration dans le Département. Et cela il le fait savoir à qui de droit... Dans sa ligne de mire, le futur président du Conseil général : Hervé Saulignac*. En effet il le met en garde sur le fait que la situation économique du département requerra toute son attention et ne souffrira pas qu'on s'y intéresse par intérim. Soulignant ainsi qu'entre la Région Rhône-Alpes où il a un poste de vice-président et le Département il faudra choisir. Répondant par là-même aussi à l'exigence de son parti de ne plus cumuler les mandats dans les exécutifs. Enfin, le patron du PCF 07 s'interroge sur la cohérence d'Hervé Saulignac à vouloir prendre la tête d'une collectivité qu'il souhaite voir par ailleurs disparaître. Comme le propose apparemment la nouvelle réforme sur les collectivités.
Ce n'est pas la première fois que François Jacquart montre les crocs vis-à-vis des élus socialistes qui jusqu'à maintenant étaient plutôt méprisant à son endroit au vue de ses résultats électoraux. À l'instar de François Hollande qui disait outre Manche que les communistes n'existaient plus. Finira-t-il par mordre pour autant ? Le PCF n'ayant pas comme Cécile Duflot, "une muselière qui lui permettait de l'ouvrir qu'un peu"...
*Une fois que son mentor, Pascal Terrasse, aura quitté cette assemblée, comme annoncé, d'ici la fin de l'année et si on omet le fait que pour être président du Département, il faut être élu par ses pairs. Mais bon, apparemment, ça c'est calé.
L'avenir de l'hôpital de Die se fera avec Valence 
ou ne se fera pas 
Le directeur de l'ARS Rhône-Alpes, Agence régionale de santé Christophe Jacquinet, est venu présenter son Projet régional de santé devant les élus du Conseil régional qui devaient se prononcer à titre consultatif. Un long débat pour savoir si les différents groupes étaient d'accord pour donner un avis favorable à ce document. Mais il s'est trouvé des élus pour opposer un avis réservé (PRG), voire très réservé (FDG) ce qui a fait réagir le groupe UDC et apparentés (la droite) en la personne de Fabrice Marchiol (élu isérois) qui ironiquement a fait remarquer qu'on pouvait encore aller plus loin en proposant un avis "très très" réservé. Il aura fallu près de deux heures de tergiversations pour finalement arriver à un avis... réservé ! Mais, même si cette anecdote peut faire sourire, pendant ce temps-là, le patron de la santé régionale à annoncer que l'avenir du service obstétrique de l'hôpital de Die serait conditionné à un accord trouvé avec l'hôpital de Valence d'ici la fin de l'année. En effet, à partir du 1er janvier 2013, l'hôpital de Die ne disposant plus de son pédiatre et faute de remplaçant se verra contraint de fermer son service pédiatrique. Une décision lourde de sens pour les habitants de cette région rurale qui se trouve à plus d'une heure de Valence. A noter que la maternité de Die c'est 120 naissances par an.

Bruno Gollnisch souhaite un état des lieux
de la sécurité publique en Rhône-Alpes.
Dégradation de la sécurité en Rhône Alpes : le FN demande des comptes
En session plénière pendant deux jours, l'assemblée régionale de Rhône-Alpes s'ouvrait ce matin sur l'affaire d'Échirolles après que le président du groupe FN, Bruno Gollnisch interpelle le président de la Région Jean-Jack Queyranne (PS). "Il me semble que notre Région s'occupe suffisamment de questions accessoires qui sont hors de sa compétence pour s'intéresser à ce problème de fond qu'est la dégradation de l'insécurité. Le groupe d'élus Front National que je préside souhaite que le préfet de région, comme la loi le prévoit,vienne personnellement devant notre assemblée à l'occasion de ce point d'ordre du jour, que l'on saisisse cette occasion pour le prier de nous faire un rapport sur l'inquiétante dégradation de la sécurité, spécialement dans les agglomérations de Lyon, Saint-Etienne et Grenoble et qu'a l'issue de ce rapport un débat soit organisé sur les moyens de remédier à la situation actuelle". Fin de non recevoir pour le président socialiste qui a trouvé "le moment mal venu et indécent. En tant que conseiller régional, nous ne pouvons que partager la douleur des familles, pour cet acte de barbarie, un acte violemment anti-social, pire q'un acte anti-républicain, toute société organisée ne pouvant reposer sur ce genre d'acte barbare. Il faut se garder de toute interprétation politicienne. La réponse qui a été faite à Echirolles par le président de la République et de son ministre de l'Intérieur a été une réponse de dignité et de responsabilité. Il n'y a donc aucun excuse à cet acte. Quand il y a barbarie, il n'y a plus de société. En de tels moments, il faut que les élus favorisent la cohésion de la Nation pour faire face à ce genre de comportement".
Fermer le ban.
Demain la droite : motion invalidée
Des sept motions déposées pour le congrès de l'UMP en novembre prochain, six ont été validées la septième rejetée. Celle des trois signataires, Franck Allisio, Virginie Duby Muller et Mathieu Darnaud "Demain la Droite" qui avait fait le pari de la nouvelle génération UMP. Invalidée pour des raisons de dossiers incomplets, il se pourrait bien qu'elle fasse les frais d'une autre motion montée par le jeune Guillaume Peltier "La Droite forte". Motion qui bénéficierait apparemment des faveurs des militants à grand coup de sondages. Une décision qui peut surprendre en ces temps de campagne interne où toutes les voix comptent. Reste à savoir à qui profitera le crime ?

mercredi 3 octobre 2012

Jean-Claude Flory, le retour ?
Jean-Claude Flory, le président de l'UMP Ardèche
effectuerait-il son grand retour ? 
On ne l'avait plus entendu depuis sa défaite en juin dernier, aux législatives. Même s'il est apparu sur différentes manifestations de son parti comme le banquet républicain à Guilherand-Granges il y a quelques jours, le président de l'UMP Ardèche semble vouloir redonner de la voix avec ce communiqué sur les impôts. Dans lequel on peut lire son inquiétude "pour l’emploi et le pouvoir d’achat. En effet, pour réduire les déficits, le gouvernement fait le choix des prélèvements : 20 milliards de plus dans le budget 2013, il s’agit d’un matraquage fiscal sans précédent. Tout le monde va trinquer ; ce plan massif de hausses d’impôts va d’abord frapper les familles, les retraités, les épargnants, les classes moyennes. Il ne faut d’ailleurs pas s’étonner que la prévision de croissance pour 2013 soit passée de 1,2% en juin 2012 à 0,3% ces derniers jours, soit une division par 4 en trois mois… du jamais vu !". Des décisions dues selon lui évidemment à la nouvelle majorité gouvernementale : "Les perspectives de croissance pour notre pays se sont en effet rapidement détériorées suite aux mesures prises en quelques semaines par la gauche au pouvoir. Pire, cet assommoir fiscal se conjugue avec une forte diminution des financements de l’Etat pour nos zones rurales. Les lettres de cadrages adressées cet été aux ministres sont à cet égard révélatrices. Parmi les ministères les plus touchés par les baisses de crédits dans le budget 2013 de la Nation figurent l’agriculture (-7,3%) et l’égalité des territoires (-5,3%). Pour des départements comme l’Ardèche, c’est une double peine particulièrement injuste".
Des déclarations en guise de rentrée politique pour celui qui s'est fait discret ces derniers mois ? Pendant longtemps on le croyait proche de Jean-François Copé, c'est pourtant François Fillon qu'il a décidé de soutenir dans la campagne interne qui bat son plein pour connaître le prochain patron de la Droite. Il était d'ailleurs absent à Valence la semaine dernière lors de la venue du Secrétaire général de l'UMP. Est-ce un choix stratégique pour mieux rebondir en novembre si François Fillon devient le grand chef ? Il devrait pourtant savoir que les amitiés en politique n'existent pas. 


mardi 2 octobre 2012

Sabine Buis : démission ?
Sabine Buis, députée PS de la
3e circonscription de l'Ardèche,
conseillère régionale Rhône-Alpes
vice-présidente du PNR des Monts d'Ardèche,
malmenée lors du dernier comité syndical.
C'est par un silence gêné que s'est achevé hier soir le comité syndical du Parc naturel régional des Monts d'Ardèche dans la maison du parc à Jaujac. Et pour cause, un des délégués, maire de Rocles, Alain Gibert a demandé à ce que la députée PS, Sabine Buis, "démissionne de ses fonctions de vice-présidente pour lesquelles elle perçoit une indemnité de 450 euros et qu'elle laisse sa place à quelqu'un d'autre comme elle s'y était engagée lors de sa campagne législative au nom du non cumul des mandats". Un comité qui avait pourtant bien commencé puisque la députée incriminée, présente en début de soirée, avait redit sa joie de faire partie de cette assemblée qu'elle ne comptait pas laisser. Mais en fin de soirée et après qu'elle soit partie en cours de réunion, le maire qui avait soutenu Eva Joly pendant la présidentielle, ne l'entendait pas de la même oreille. Ambiance au pays où d'habitude on aime offrir les châtaignes, pas les distribuer.
En demandant la démission de Sabine Buis, le  maire de Rocles
voulait lui rappeler une promesse de campagne. 



jeudi 20 septembre 2012

Jean-François Copé à Valence le 26 septembre
Le Secrétaire général de l'UMP sera dans la capitale drômoise mercredi 26 septembre au soir sur l'invitation de la fédération de la Drôme. Il viendra à la rencontre des militants des deux côtés du Rhône dans le cadre des prochaines élections où il briguera un nouveau mandat à la tête de son parti. Il dispose d'encore deux mois pour convaincre les militants de faire le choix de la continuité.
La dernière fois que Jean-François Copé est venu dans la région c'était dans le cadre des élections présidentielles et c'était côté ardéchois (cf photo d'archives).


mardi 18 septembre 2012

La motion Demain la Droite déposée
Les signataires avaient jusqu'à ce soir 18h pour déposer leur motion à l'UMP. C'est désormais chose faite pour 7 d'entre elles, celles qui ont pu remplir toutes les conditions requises notamment l'obtention du parrainage de 10 parlementaires issus de 10 départements différents. Ce qui n'était pas chose facile en ces temps de course au parrainage pour départager les candidats à la présidence de l'UMP. La motion Demain la Droite des trois co-signataires, Franck Allisio, Virginie Duby Muller et de Mathieu Darnaud fait donc partie des motions validées avec pour soutien de poids celui de Nathalie Kosciusko-Morizet. La députée européenne François Grossetête (parlementaire de Rhône-Alpes) a également fait le choix de la jeunesse en apportant sa signature.
C'est le 18 novembre prochain, lors du congrès de l'UMP que ces motions seront soumises au vote des militants. En fonction des résultats obtenus certaines pourront devenir des courants à part entière du parti et leurs signataires décrocher un poste au sein de la direction.

jeudi 6 septembre 2012

Deux cents jeunes "Pop" sont attendus à Crest,
les 15 et 16 septembre prochains.
Chaque voix compte
Les 15 et 16 septembre, les Jeunes Pop de Rhône-Alpes organisent leur propre campus faute d'universités d'été du parti (il n'y en a pas les années d'élection présidentielle). C'est donc dans la commune d'Hervé Mariton, député maire de Crest, dans la Drôme, que se tiendront ces deux journées qui veulent à la fois allier, réflexion via des tables rondes et, loisirs avec des moments de détente. Deux cents militants sont attendus auxquels s'ajouteront des ténors de l'UMP, qui ne manqueront pas de venir faire campagne pour leur propre compte ou celui de leur favori, en prévision des élections de novembre prochain au sein du parti. Ainsi Luc Chatel (représentant Jean-François Copé en Haute-Savoie ce jour-là), Valérie Pécresse, Laurent Wauquiez, Françoise Grossetête, Hervé Mariton, devraient venir passer leur week-end avec ces jeunes militants qui sont tous des électeurs potentiels. Des élus locaux seront également présents comme Patrick Labaune, l'ex maire de Valence, député rive droite du Rhône ou Mathieu Darnaud, rive gauche, dépositaire d'une motion (lire plus loin dans le blog), Demain la droite, qui sera défendue lors du prochain congrès de l'UMP aux côtés d'autres jeunes élus.

mardi 31 juillet 2012

Nathalie Nieson, la petite Drômoise qui monte, qui monte
Nathalie Nieson, un parcours sans faille.
Lire aussi archive du 6 décembre 2011.
On n'arrête plus la jeune élue drômoise, PS, Nathalie Nieson. Depuis qu'elle se présente aux élections, c'est comme un conte de fée électoral, elle ne connaît pas l'échec. Partie sur une liste comme conseillère municipale en 1995 au côté de l'actuel numéro 2 du Sénat, Didier Guillaume, là voilà quelques années plus tard, élue députée à l'Assemblée nationale du premier coup et sur une circonscription réputée de droite. Et à peine un mois après avoir pris possession de son siège voilà qu'aujourd'hui elle est nommée avec cinq autres députés et six sénateurs à la Cour de justice de la république (CJR) chargée de juger pénalement les ministres mis en examen pour crime ou délit. La CJR est aussi composée de trois magistrats issus de la cour de cassation. C'est donc un exercice difficile qui attend la jeune élue qui devra faire abstraction de ses amitiés partisanes pour une justice "exemplaire" comme le souhaite le président de la République issu lui aussi des rangs socialistes. Ou de la délicate équation d'être "juge ou parti" ?
Mathieu Darnaud cosignataire d'une motion "Demain la droite"
Franck Allisio
Mathieu Darnaud
Virginie Duby-Muller
Ils sont trois jeunes trentenaires : Franck Allisio, secrétaire national et président des jeunes actifs de l'UMP ; Mathieu Darnaud, conseiller régional et secrétaire national de l'UMP, maire de Guilherand-Granges et Virginie Duby-Muller députée de Haute-Savoie a avoir cosigné la motion Demain la Droite. Une motion qu'ils déposeront avec une dizaine d'autres cadres et élus lors du prochain congrès de l'UMP.
Avec cette motion, ils veulent, selon eux, se fixer pour mission d'identifier les nouvelle frontières et les nouvelles idées de demain. "Nous sommes convaincus que le renouvellement des générations, de la manière de faire de la politique et surtout des idées est un impératif pour notre famille politique. Première génération UMP nous voulons nous engager et réfléchir au-delà des anciens clivages internes, et en aucun cas en fonction de telle ou telle partie de l'échiquier que ce soit la gauche ou les extrêmes. Nous en appelons à une droite de conviction et de terrain qui se détermine par rapport à elle-même. Dès à présent nous identifions trois défis auxquels sera confrontée la France et auxquels nous devrons répondre : le défi territorial, le défi intergénérationnel et le défi européen".
Les co-signataires de Demain la Droite, présenteront en détail le texte de leur motion, leurs propositions et leurs soutiens au début du mois de septembre.
Ainsi va la vie des partis qui voient leurs jeunes générations frapper un jour ou l'autre à la porte : on se souvient des "bébés Chirac" que sont aujourd'hui les Copé, Le Maire, Baroin, Jacob... Les "bébés Sarkozy" sont en train de prendre leur envol et peut-être seront-ils les élus sur lesquels le parti devra compter Demain ?

jeudi 12 juillet 2012


Voyage, voyage...
Ça grogne dans les couloirs de la région Rhône-Alpes entre partis "concurrents mais néanmoins amis" le PS et EELV. Comme d'habitude, les élus des deux camps, qui sont obligés de cohabiter avec un minimum d'entente cordiale en public, s'écharpent dès que le dos des uns ou des autres est tourné. Là en l'occurence, c'est un élu PS du Rhône qui monte au créneau. "Les verts refusent de rembourser à Gwendal Peizerat un voyage en TGV à Paris sous prétexte que c'était pour aller à Roland Garros alors qu'il s'y rendait à l'invitation de la fédération de tennis, un billet qui doit coûter 128 euros. Alors que dans le même temps, Véronique Moreira, (conseillère régionale, 13e vice-présidente à la coopération solidaire), part à New-York, pour une participation à l'ONU, sur les fonds du Conseil régional. Outre le coût en taxe carbone, le prix est autrement plus élevé que le prix d'un billet de train".
C'est un problème récurrent que le financement des voyages au sein de la Région Rhône Alpes. Souvent décrié par l'opposition et notamment l'UDC, l'Union de la droite et du centre et apparentés, qui réclame le détail des voyages entrepris par les édiles régionales, mais qui reçoit, à chaque fois, une fin de non recevoir.
Claude Carle ne craint pas la remise en cause de sa loi
Le Conseiller régional et sénateur, Claude Carle
 fait parler de lui avec sa loi éponyme. 
L'enseignement catholique a craint un moment, pendant la campagne présidentielle, que certaines mesures prises en faveur de la prise en charge du coût des élèves du primaire dans le privé par la commune ne soient remises en cause. En effet, cette crainte était fondée suite à un courrier que François Hollande, alors candidat, aurait fait parvenir au Comité national d'action laïque, CNAL), précisant qu'il souhaitait "revoir le forfait communal acté par la loi Carle de 2009, obligeant le maire de payer la scolarité d'un enfant résidant dans sa commune".
Mais ça, c'était avant !
Aujourd'hui, le nouveau ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon, nommé sous la présidence de François Hollande, semble avoir mis cette missive au panier et affirme que "la loi Carle ne (lui) pose pas de problème, nous ne rouvrirons pas ce dossier".
Ce en quoi, le sénateur Claude Carle, par ailleurs conseiller régional Rhône Alpes, semble partager cette opinion. Ce matin, tout serein, il affirmait : "Il n'y a aucun intérêt à réveiller la guerre des écoles publiques privées. Cette loi a été votée à l'unanimité au Sénat mois les voix des communistes et votée dans les mêmes termes à l'Assemblée nationale".
Cette histoire aura au moins eu le mérite de faire parler de la loi Carle et de remettre le nom du sénateur au goût du jour.
Renouvellement au Conseil régional Rhône-Alpes
Le départ de Bernadette Laclais, fraîchement élue
député de Savoie va modifier l'exécutif régional. 
Les dernières élections législatives vont quelque peu modifier le plan de table de la région Rhône-Alpes. En effet 10 des 156 élus régionaux ont endossé le costume de parlementaire. Six d'entre eux le sont pour la première fois : Thierry Braillard (PS) dans le Rhône ; Bernadette Laclais (PS) en Savoie ; Nathalie Nieson (PS) dans la Drôme ; Sabine Buis (PS) en Ardèche ; Sophie Dion (UMP) en Haute-Savoie ; Damien Abad (UMP) dans l'Ain. Les quatre autres ont réussi à reconduire leur mandat : Jean-Louis Gagnaire (PS) dans la Loire ; Patrick Labaune (UMP) dans la Drôme ; Michel Voisin (UMP) dans l'Ain et Philippe Meunier (UMP) dans le Rhône.
Aujourd'hui certains d'entre eux cumulant plusieurs mandats d'exécutif (2 maxi autorisés) vont faire le choix de quitter la Région notamment Bernadette Laclais, 1re vice-présidente aux transports, qui est par ailleurs maire de la capitale savoyarde Chambéry. Damien Abad conserve son titre de Conseiller régional mais abandonne celui de l'Europe (on ne peut pas être à la fois député et député européen). D'autres n'ayant que le mandat de conseiller régional chausseront désormais leur deux casquettes.
La question du jour réside surtout dans le fait de savoir qui va remplacer la 1re VP auprès du président du Conseil régional, Jean-Jack Queyranne ? Et est-ce que cela va modifier les délégations des autres vice-présidents ? Verdict dans l'après-midi.

jeudi 5 juillet 2012


Mathieu Darnaud cosigne un appel face 
"à une gauche hégémonique"
Le jeune maire de Guilherand-Granges, conseiller régional Rhône Alpes et secrétaire national délégué à la réindustrialisation, Mathieu Darnaud cosigne un appel dans la presse où il se positionne face à "une gauche bien pensante et faussement moderne". A lire ci-dessous...

Mathieu Darnaud pendant la campagne présidentielle
accueille Jean-François Copé dans sa commune.
Appel des trentenaires de l'UMP pour la reconquête 
Engagés en politique en tant que militants, cadres ou élus, nous sommes conscients que l'avenir de nos idées et de notre famille politique passe plus que jamais par nous.
En 1995, deux ans après une lourde défaite législative et alors que le long règne mitterrandien n'en finissait pas de se terminer, Lionel Jospin et une partie des socialistes revendiquaient un «droit d'inventaire». Fiers des valeurs que nous avons défendues aux côtés de Nicolas Sarkozy, mais néanmoins conscients des immenses défis que nous avons à relever, nous sommes convaincus que le renouvellement des générations, de la manière de faire la politique, et surtout des idées, est un impératif pour notre famille politique. Au droit d'inventaire, nous préférons le devoir d'invention !
Pour ce qui est du renouvellement générationnel, force est de constater que le changement n'est pas pour maintenant. Si l'âge moyen d'un député en 2007 était de 55 ans, celui d'un député de la nouvelle Assemblée est de 54 ans. Autrement dit, pour 55 députés de moins 40 ans, le Palais-Bourbon compte 200 députés de plus de 60 ans. En somme, cette alternance n'aura fait que très peu bouger un chiffre éloquent : l'âge moyen du représentant politique et syndical, qui est aujourd'hui de près de 60 ans... alors qu'il était de 45 ans au début des années 80 ! Parce que notre famille politique est la seule à avoir fait une véritable place à notre génération dans ses instances nationales et son organisation territoriale ; parce tout commence demain, en 2014, dans chacun de nos territoires qu'il nous faut reconquérir face à une gauche hégémonique ; les trentenaires seront les hussards du plus grand programme de recrutement et de formation jamais imaginé en France, et lancé demain par l'UMP !
Mais le renouvellement générationnel ne suffira pas : ce sont nos formations politiques de droite comme de gauche qu'il faut ouvrir, c'est notre manière de faire de la politique qu'il faut bousculer. Parce qu'ils sont dans une période de leur vie où le temps est précieux, trentenaires, jeunes actifs et jeunes parents ont déserté la vie militante de nos partis et associations. Il nous faut inventer de nouvelles formes d'engagement en mettant au cœur de la politique les réseaux sociaux, professionnels ou locaux de cette génération qui forme le cœur et le moteur de notre société. C'est à cette condition que la politique fera à nouveau partie du quotidien de chacun.
Enfin, cette reconquête ne peut être entamée sans une refondation intellectuelle de notre famille politique. Génération attachée aux valeurs de liberté et de responsabilité, mais aussi à une «certaine idée de la France», nous défendrons tout projet politique qui nous permettra à nouveau de maîtriser notre destin collectif et individuel.
Génération conquérante et ouverte sur le monde, nous ne souhaitons pas une France repliée sur elle-même et tournant le dos à son histoire. Mais nous savons aussi que ce sont les trentenaires, premières victimes de la crise qu'ils ont pris de plein fouet, qui ont offert leurs meilleurs scores aux candidats des extrêmes. Il ne faudra donc pas compter sur nous pour accepter le prêt-à-penser d'où qu'il vienne et les compromis à l'eau tiède quels qu'ils soient.
Nous voulons nous opposer à cette gauche toute puissante : bien-pensante et faussement moderne à Paris, conservatrice et aux mains de barons locaux dans nos territoires. Cette gauche nous rappelle furieusement celle de Guy Mollet, beaucoup moins celle de Barack Obama aujourd'hui ou de Tony Blair hier. Au nouveau pouvoir, nous opposerons une droite de conviction et de terrain qui se reconstruira sur l'adhésion, et pas simplement sur le rejet des sortants et les effets de la crise.
En tant que jeunes élus, jeunes responsables, citoyens engagés et, en fait, en tant qu'hommes et femmes «de bonne volonté», nous recommencerons par la bataille des idées et la reconquête des territoires. La passion des idées, l'envie d'agir, le souci de la vérité et de l'authenticité, telles seront les valeurs fondamentales de la génération de la reconquête !
(1) Plus 30 cosignataires à retrouver sur www.objectif-reconquete.fr
Par Franck Allisio Président des Jeunes Actifs, secrétaire national de l'UMP, Julien Aubert Député du Vaucluse, Sally Chadjaa Conseillère régionale de Poitou-Charente, Mathieu Darnaud Conseiller régional de Rhône-Alpes, maire de Guilherand-Granges,et Virginie Duby-Muller Députée de Haute-Savoie (1)

mercredi 27 juin 2012

Sept députés pour représenter 
Deux nouvelles députées PS font
leur entrée à l'AN, une dans la Drôme
une dans l'Ardèche. 
la Drôme et l'Ardèche 
Trois des quatre députés de droite
sauvent leur siège dans la Drôme,
là où celui de l'Ardèche n'y parvient pas.
La pression est retombée depuis le 17 juin. Après une campagne qui aura duré un peu plus d'un mois, au lendemain de l'élection présidentielle. Les urnes ont rendu leur verdict. Dans les sept députés sortants en Drôme Ardèche, deux ont perdu leur siège, Marie-Hélène Thoraval (UMP) dans le nord Drôme, Jean-Claude Flory (UMP) dans le sud Ardèche. Partout ailleurs les parlementaires ont retrouvé leur bureau qu'ils avaient dû laisser bien rangé avant de partir. Les deux socialistes Olivier Dussopt dans le nord et Pascal Terrasse dans le centre sont reconduits pour une deuxième et quatrième fois. Ainsi que les trois UMP de la Drôme, Patrick Labaune, Hervé Mariton et Franck Reynier. La maire de Bourg-de-Péage et conseillère régionale, Nathalie Nieson, PS, est celle qui aura réussi à faire basculer sa circonscription, le nord Drôme, historiquement à droite, dans le camp adverse. Cette jeune femme, à qui aucune élection résiste (mairie, conseil régional, députation), aura sans doute, davantage convaincu par sa sociabilité que sa concurrente, qui avait suppléé le député Biancheri décédé en cours de mandat. Plus froide d'aspect, elle s'était montrée aussi plus agressive lors des débats. Dans le sud Ardèche, c'est la vague rose qui a parlé au détriment d'un député sortant qui n'a pour autant pas démérité sur sa circonscription. Ainsi, l'Assemblée nationale voit entrer dans son hémicycle la première députée ardéchoise de son histoire avec l'élection de Sabine Buis, illustre inconnue en politique locale, apparue seulement depuis les régionales de 2010.
Partout ailleurs, les députés sortants ont retrouvé leur place, non sans avoir mené une campagne serrée sur le terrain. Patrick Labaune, l'ex maire de Valence n'était pas donné gagnant contre Alain Maurice, l'actuel maire socialiste de Valence. Mais un peu comme Hollande qui a été élu grâce à l'antisarkozysme, Patrick Labaune doit, d'avoir sauvé son siège, au manque de sympathie des Valentinois à l'endroit de leur maire. Pour autant, la mairie que Patrick Labaune semble vouloir reconquérir en 2014, au vue des résultats qu'il vient d'obtenir aux législatives, n'est pas encore acquise. Et c'est faire peu de cas du jeune quadra, Nicolas Daragon (UMP), qui siège dans l'opposition municipale depuis le premier jour de la défaite et à qui, Patrick Labaune avait laissé sa place...
Le trublion député maire de Crest, Hervé Mariton, a longtemps hésité à se présenter et Hervé Rasclard, le candidat PS aurait pu y arriver, car l'élection semblait bien engagée mais le report des voix du FN semble avoir donné l'avantage au sortant. Hervé Mariton remporte 24 111 voix au premier tour contre 32913 au 2nd tour, la candidate FN, Laure Pellier avait réuni en son nom 9548 voix... CQFD.
Dans le sud de la Drôme, Franck Reynier PRV a failli se faire renverser par la candidate DVG Catherine Coutard qui arrivait dès le premier tour en tête des résultats. Et le second tour s'annonçait plutôt compliqué puisque le FN avait appelé à voter clairement contre le député maire de Montélimar. Là encore ça s'est joué à peu de voix.
Dans l'Ardèche, le plus beau combat se trouvait dans la 2e circonscription, le nord de l'Ardèche, où le jeune député sortant, Olivier Dussopt, PS, se trouvait face à un autre trentenaire, figure montante de l'UMP dans la région, Mathieu Darnaud, maire de Guilherand-Granges. Mais comme il avait bénéficié de circonstances favorables en 2007, face à un député UMP catastrophique pour son camp, Olivier Dussopt a vu, une fois encore, les fées de la politique se pencher sur son élection, avec la vague rose de 2012.
Enfin le centre Ardèche, aura reconduit le député sortant PS, Pascal Terrasse, malgré l'enquête Médiapart qui a fait état du peu de moralité du candidat quant à l'usage de ses indemnités parlementaires pour partir en vacances avec femme et enfants. Mais c'est surtout le fait de s'être retrouvé face, au second tour, à un élu FN qui a joué en sa faveur. L'UMP s'étant entêté à vouloir présenter une candidate, n'a investi que très tardivement le candidat sorti du chapeau Guérin de Longevialle.
L'Ardèche n'a plus aucun représentant de la droite à l'Assemblée nationale, la Drôme voit ses trois députés UMP reconduits mais pour rejoindre cette fois-ci les rangs de l'oposition. Prochain tour en 2017.

Résultats 2nd tour dans la Drôme
1re circonscription : Patrick Labaune 51,87% (21520) / Alain Maurice 48,13% (19957)
2e circonscription : Franck Reynier 50,80% (25187) / Catherine Coutard 49,20% (24397)
3e circonscription : Hervé Mariton 51% (32913) / Hervé Rasclard 49% (31618)
4e circonscription : Marie-Hélène Thoraval 43,30% (24192) / Nathalie Nieson 52,70% (26953)

Résultats 2nd tour dans l'Ardèche
1re circonscription : Pascal Terrasse 67,20% (27581) / Christian Grangis 32,80% (13463)
2e circonscription : Olivier Dussopt 53,35% (28990) / Mathieu Darnaud 46,65% (25347)
3e circonscription : Sabine Buis 51,23% (25536) / Jean-Claude Flory 48,77% (24309)