lundi 8 octobre 2012

Patrick Labaune : son univers impitoyable
En septembre 2011, Patrick Labaune annonçait
sa candidature aux municipales pour 2014 pour
ensuite démentir dans le quotidien local
(lire plus les archives du blog). 
Mieux vaut être dans les petits papiers du député ex maire de Valence, UMP, Patrick Labaune. Quand il n'aime pas, il n'aime pas. Adepte du tract anonyme pour régler ses comptes avec ceux qui lui font de l'ombre, il n'hésite pas non plus à les traiter de menteur quand ça l'arrange. L'auteur de ces lignes, en a d'ailleurs fait les frais, il y a un an, quand dans les couloirs du Conseil régional de Rhône-Alpes, il lui annonçait qu'il serait à nouveau candidat à la mairie de Valence en 2014. Pour aussitôt démentir dans les colonnes du quotidien local, le Dauphiné Libéré, qui faisait passer l'auteur de ce blog, pour une farfelue (cf archives du blog septembre 2011). Aujourd'hui le même journal, parle de sa candidature comme d'une chose naturelle. L'homme, aux manières peu cavalières, a encore fait parler de lui cette semaine, dans son support préféré, (il y a de vieilles amitiés), le quotidien de Veurey pour planter un joli couteau dans le dos d'une amie de trente ans, Françoise Grossetête. Appartenant au groupe UDC et apparentés à la Région Rhône-Alpes, les élus de droite et du centre, Patrick Labaune, siégeait comme ses autres confrères du groupe, jeudi et vendredi en session plénière. Mais plutôt que de se consacrer aux rapports du jour, il a préféré aller dire tout le bien qu'il pensait de l'opposition dont il fait partie. En faisant des pronostics sur le prochain candidat qui briguera en leur nom la présidence de Rhône-Alpes et en désavouant par la même, l'autorité de François Grossetête. Le moins qu'on puisse dire c'est qu'il n'est pas en retard, puisque les élections sont désormais prévues pour 2015 après que le Premier ministre vient de les reporter d'un an. Dans le journal, il cite les hypothétiques candidats, évidemment que des hommes, susceptibles de partir au combat : Bernard Accoyer (peu probable), Laurent Wauquiez (il vient de la région Auvergne) et enfin Etienne Blanc (député de l'Ain, assurément la seule piste valable à ce jour). De la députée européenne, il concède juste qu'elle pourrait peut être reprendre le flambeau. Elle a dû apprécier. Si pour certains, l'adage "laver son linge sale en famille" revêt un caractère sacré, pour lui, il n'en a cure. Et serait plutôt un fervent défenseur du retour des lavoirs publics. Non pas pour laver plus blanc mais pour noircir encore un peu plus l'image d'une politique déjà bien escamotée. Qu'est-ce qui peut bien motiver cet élu dont on ne peut pas dire qu'il ait manqué de mandats dans sa carrière ? Actuellement à son quatrième mandat de député, maire de Valence en 1995, il a aussi occupé le poste de Conseiller général (détenant même une vice-présidence) et siège toujours à la Région. On pourrait croire que ce professeur de sciences politiques aimerait transmettre aux jeunes élus son savoir mais il semblerait que ce ne soit pas dans son programme. Même si il en a eu la tentation avec son jeune poulain de l'époque, Nicolas Daragon à qui il avait remis officiellement les clefs de l'opposition municipale en 2008 après sa défaite face au candidat socialiste Alain Maurice. Aujourd'hui, il n'a de cesse de faire comme s'il n'existait pas et de se revendiquer comme l'unique candidat de droite pour reprendre ce siège de maire de Valence. Pensant certainement que son soutien à Jean-François Copé (sa suppléante affiche quant à elle son choix pour François Fillon, choix stratégique ?), paiera au moment des primaires internes pour départager le candidat pour 2014. 
Élu depuis près de trente ans, il devrait pourtant être inspiré par la sagesse des hommes qui ont vécu et savoir que "vanité des vanités, tout est vanité", toute activité dont le but n'est pas un bien supérieur n'est que vanité.

4 commentaires:

  1. Concernant le "bien supérieur" dans le cas de Valence, je vous invite à demander aux Valentinois si Patrick Labaune a été un bon maire, leur réponse vous permettrait d'ecrire des articles pour le "bien supérieur"...

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  2. Je ne vois pas le rapport avec le sujet de l'article ?
    Mais peut-être pourriez vous développer ? Que pensez-vous de son attitude vis-à-vis des Valentinois ? De sa décision de ne pas porter l'opposition départementale et de la laisser à Nicolas Daragon ? De lui contester aujourd'hui ce droit légitime de se présenter ? Et enfin que pensez-vous de son attitude vis-à-vis de Françoise Grossetête en portant atteinte à son autorité au sein du groupe dont il appartient à la Région Rhône Alpes en se confiant à un journaliste ?
    Mais peut être que nous ne partageons pas la même définition du bien supérieur ?
    Cordialement

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  3. Le bien supérieur, c'est l'intérêt général. Les péripéties politiques de couloirs qui semblent vous passionner passent, les réalisations concrètes restent. Et dans le cas de Valence, les mandats Labaune-Balsan ont permis des chantiers et réalisations majeurs sur les plans de la gestion mais aussi économique, culturelle, du cadre de vie et du vivre ensemble.

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  4. Ce qui m'intéresse c'est le bien vivre ensemble avec des comportements humains dignes. Ce qui m'intéresse c'est le respect de la différence. Ce qui m'intéresse c'est la manière dont on arrive à un but et non pas le but lui même.
    Cordialement

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