jeudi 8 août 2013

Yves Hocdé tout nouveau sous-préfet
de Valence et ancien sportif de haut niveau.

Un nouveau sous-préfet à Valence, Yves Hocdé

On évitera de lui faire tous les mauvais jeux de mots pour son entrée dans le corps préfectoral. Yves Hocdé, ancien champion olympique et champion du monde en aviron dans les années 2000, a embrassé une nouvelle carrière qu'il compte bien mener avec sa tête plus qu'à la force de ses bras. En poste à partir de demain, vendredi 9 août, il prend en charge la direction du cabinet du préfet de la Drôme, Pierre-André Durand. Parmi ses attributions il aura à s'assurer que la politique de la ville soit bien appliquée dans le département, aura en charge la communication interministérielle (responsable du protocole) et la gestion du PC de crise en cas d'incident majeur. Pour autant il ne tourne pas le dos à sa passion sportive, puisqu'il a déjà amarré son aviron au port de l'Epervière au sud de Valence et compte bien redonner à son ami drômois, Laurent Porchier, autre champion olympique de cette discipline, l'envie de se remettre à l'eau avec lui.
Si il est courant de voir des anciens sportifs de haut niveau tenter leur chance du côté de la politique comme Jean-François Lamour, ancien ministre, David Douillet, député ou encore Chantal Jouanno, sénatrice, il est plus rare de les voir prendre la voie de l'administration. Avec cette nomination, Yves Hocdé confiait qu'ils n'étaient que deux dont lui à être entrés dans le corps préfectoral.

mardi 25 juin 2013

A force de vouloir le mettre en avant,
Olivier Dussopt cite deux fois son
adjoint, Simon Plénet dans un même
article sur son compte FB.

Olivier Dussopt futur élu parisien ? 

Les oreilles de Marianne entendent bien des choses en ce moment sur le sujet des municipales 2014 mais cette dernière info mérite qu'on s'y arrête. Alors que tout le monde se demande qui partira pour la droite sur la ville d'Annonay, il en est un qui ne dit rien sur ses intentions pour 2014, c'est l'actuel député maire PS, Olivier Dussopt. Et pour cause, il semble qu'il ait en tête d'autres propositions qui pourraient le séduire, lui qui rêve depuis longtemps de devenir Parisien à plein temps. Il serait donc question pour lui de se présenter sur la liste de son amie Anne Hidalgo, avec laquelle il avait partagé le rôle de porte-parolat de Martine Aubry pendant les primaires au PS. Mais qui alors pour lui succéder ? Cela fait des mois que l'édile annonéen met en avant son adjoint Simon Plénet et ces derniers temps, il met les bouchées doubles en le citant dès qu'il le peut dans ses interventions publiques. Au point même de le citer deux fois dans un même article sur son compte Facebook récemment (voir photo ci-contre). Message subliminal d'aucun dirait ? Evidemment une information à prendre au conditionnel, puisque le jeune député n'est pas homme à prendre des risques quand il se sait en danger. Assuré de devenir député en 2007 face à un élu de droite sortant décrié par son propre camp ; en 2012 sa motivation était d'une autre nature, plutôt de l'ordre du combat de coqs. Aujourd'hui, les travaux de sa place étant achevés (chaque maire aime laisser une empreinte de son passage), assuré de son mandat parlementaire jusqu'en 2017 (sauf dissolution mais là on n'imagine pas François Hollande en kamikaze), il pourrait donc bien céder sa place à son poulain, Simon Plénet arguant peut-être qu'il est pour le non cumul des mandats. Encore que, s'il se présente sur une liste parisienne il aura dû mal à faire avaler une telle couleuvre. Toujours est-il qu'il y penserait, reste à savoir si il écoutera son courage ou préférera jouer encore une fois un coup gagnant. La motivation annonéenne semble cependant émoussée et s'il devait repartir, il est fort à parier qu'il n'irait pas jusqu'au bout de son mandat. Un autre bon moyen pour installer Simon Plénet à son siège.


lundi 3 juin 2013

Patrick Labaune contre toute attente ne sera plus candidat
à la mairie de Valence en 2014.

Municipales de Valence : Patrick Labaune retire sa candidature

Il n'en est pas à son premier coup d'éclat, c'est même un spécialiste en la matière ! Mais cette fois-ci il fait très fort et peut se targuer de faire vendre du papier sur son nom dans la capitale drômoise. Le député UMP, Patrick Labaune, ex maire de Valence vient d'annoncer que finalement il n'irait pas. Et ce "pour ne pas diviser son camp face aux nombreuses candidatures déclarées à droite". On pourrait trouver la démarche toute à son honneur, si on ne connaissait pas le personnage, un peu plus complexe que ça.
Quand après avoir perdu la mairie en 2008, face à son adversaire socialiste, Alain Maurice, il avait laissé son siège de chef de file de l'opposition à Nicolas Daragon, il avait prétendu que l'avenir était alors à la relève. Laissant ce dernier, gérer cette mission qui comme chacun le sait, peut s'avérer certes constructive mais aussi ingrate car peu relayée. Toujours est-il que le jeune Nicolas Daragon n'a pas failli dans cette mission, au point même de se faire réélire confortablement en mars 2011 dans son siège de conseiller général de Valence, dans des temps plutôt favorables au camp adverse. Alors aurait-il pris peur à ce moment-là, pensant que sa candidature aux législatives quelques mois plus tard pourrait être menacée par le jeune Umpiste en pleine ascension ? Toujours est-il qu'il n'a pas attendu que les faits lui donnent raison pour agir et même si Nicolas Daragon lui avait toujours certifié qu'il n'irait pas aux législatives préférant se consacrer aux municipales, il a préféré prévenir toute tentation de putsch. Non seulement il a remporté les législatives mais aussitôt il a fait savoir que se sentant à nouveau plébiscité par le peuple valentinois il repartirait à la conquête de la mairie. Une claque pour Nicolas Daragon. Une aubaine pour l'actuel maire de Valence, dont on dit qu'il n'est pas sûr d'assurer le doublé.
Mais contre toute attente, alors que la rivalité entre les deux prétendants UMP au siège de maire de Valence allait grandissante, il vient d'annoncer que finalement il n'irait pas. Après l'effet de surprise et la formule un peu "too much" de ne pas vouloir faire perdre son camp, on peut penser plus véritablement, que Patrick Labaune n'a pas voulu courir à une nouvelle déconvenue. Pour cela rien de tel que les résultats d'un sondage interne pour refroidir ses ardeurs. En a-t-il eu connaissance ce week-end ? Certainement et humainement, on peut toujours comprendre, que pour faire passer la pilule, il a préféré l'envelopper dans du bon chocolat. Aujourd'hui c'est plutôt cerise sur le gâteau, pour rester dans la métaphore gourmande, pour Nicolas Daragon, qui ne pouvait rêver mieux comme situation. Et un goût amer pour le premier magistrat valentinois, Alain Maurice, qui va avoir besoin dans les prochains mois, plus que d'une visite ministérielle (lire plus bas) pour remonter sa cote de popularité. Ce qui est sûr c'est que ces élections municipales prennent un tournant plus conforme à la tradition, qui veut que les candidats qui s'affrontent soient de camps adverses.


vendredi 31 mai 2013

Alain Maurice, maire de Valence, heureux
de son coup de com' du jour, publie la photo
sur son compte Tweeter. 

Un plan com' avant tout

Comme souligné plutôt dans la journée (lire plus bas), la visite du Premier ministre, Jean-Marc Ayrault à Valence était surtout un plan com' pour le maire de cette ville Alain Maurice (PS) en délicatesse pour sa propre succession en 2014. Un plan com' qui en temps de crise font déplacer trois ministres* dont le chef du gouvernement, à grands frais du contribuable cela va sans dire. Et pour ceux qui en douteraient ou trouveraient ces propos partisans, les images mises en ligne par le maire lui même se suffisent à elles-mêmes.
*aux côtés de Jean-Marc Ayrault, lors de ce déplacement, également le ministre de l'Economie, Michel Sapin et le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg.

Jean-Claude Carle, conseiller régional haut-savoyard,
depuis 21 ans.
.

Jean-Claude Carle démissionne de la Région Rhône-Alpes

Le sénateur haut-savoyard UMP Jean-Claude Carle, conseiller régional depuis 1992, a annoncé qu'il démissionnait de son mandat de la Région, pour pouvoir se consacrer pleinement à sa prochaine campagne sénatoriale*. Sans doute un des plus anciens élus de l'hémicycle rhônalpin, il devrait laisser sa place au maire adjoint de Bonneville, Stéphane Valli, qui lui succède sur la liste, si ce dernier accepte.
*Les élections sénatoriales ont été reportées d'un an, à savoir en septembre 2014.

Jean-Marc Ayrault en Drôme Ardèche ce vendredi 31 mai 2013.

Le Premier ministre en Drôme Ardèche

Visite sur fond de l'emploi, aujourd'hui dans les départements du sud Rhône-Alpes pour le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault avec un passage dans la capitale de la Drôme, à Valence et dans la plus grande ville d'Ardèche, Annonay. Et/ou visite de soutien déguisé pour l'édile de Valence, Alain Maurice candidat à sa propre succession en 2014 et dont on dit que ce sera difficile pour lui ? Visite éclair à la seule industrie du nord Ardèche qui tire son épingle du jeu grâce à des commandes publiques, Irisbus. Quid d'Inoplast ? De Chomarat ? Les lectures peuvent être différentes ou se croiser. Toujours est-il qu'une visite ministérielle, aussi éminente qu'elle soit ne change rien aux difficultés rencontrées par les chômeurs sur le terrain. Qui plus est, depuis qu'ils ont appris hier, les nouveaux chiffres du chômage. Ce dernier progresse pour le 24e mois consécutif en Drôme (+1,8%) et en Ardèche (+0,2%) (sources France Bleu Drôme Ardèche).

mardi 19 février 2013



L'école buissonnière en Drôme Ardèche

de Vincent Peillon

Bientôt le retour des cours le mercredi matin
dans les écoles primaires. 
Rien de tel, quand une réforme ne va pas de soit, que d'aller chercher un peu de réconfort auprès des copains. C'est ce qu'a fait Vincent Peillon, le ministre de l'Education nationale (à quand un ministère de l'Enseignement national ? L'éducation incombant aux parents non ?) en venant voir ses amis drômardéchois. Côté drômois, c'est le sénateur président du Conseil général, Didier Guillaume (un proche de François Hollande) qui l'a accueilli, en ce lundi 18 février, dans la commune de Livron-sur-Drôme, commune qui fait le pari de la semaine des quatre jours et demi d'école dès la rentrée 2013. Côté Ardèche, c'est son "ami"député Pascal Terrasse qui le recevait de l'autre côté du pont, à la Voulte-sur-Rhône, avec toute la brochette d'élus locaux socialistes. Evidemment, devant un parterre d'édiles convaincus de cette bonne réforme qu'il faut installer le plus vite possible avant les municipales 2014, sait-on jamais ? Même s'il s'est trouvé un élu de gauche, le sénateur maire de Privas, Yves Chastan, pour se demander si cette réforme était applicable dès la rentrée 2013, soulignant des délais un peu court. 
Du côté de l'opposition locale, le maire de Guilherand-Granges, secrétaire départemental de l'UMP, Mathieu Darnaud a fait savoir qu'il "regrettait le manque de concertation et de dialogue avec les enseignants, parents d’élèves et élus locaux sur ce sujet. Comme ce fut notamment le cas en janvier dernier lorsque le ministre a passé outre l’avis défavorable du Conseil supérieur de l’éducation (CSE)". Il a par ailleurs fait part "de son incompréhension sur le relatif laxisme de l’Etat concernant les taux d’encadrement des élèves, afin de permettre la mise en œuvre de la réforme au détriment des enfants". Enfin, il a dénoncé "une réforme à crédit prise par le gouvernement seul et payée par les collectivités locales seules. La réforme imposant de renforcer l’offre d’activités péri-scolaires (activités en lien avec l’école mais en dehors des cours et financées par les collectivités locales)". Une obligation qui en ces temps de crise inquiète les communes notamment après l'annonce de la baisse des dotations de l’Etat par le gouvernement (moins 1,5 milliard d’euros en 2014 et 1,5 milliard supplémentaire en 2015). 
Une mesure qui indigne par ailleurs les écoles libres, qui elles ne bénéficieront d'aucune aide locale. Enfin, alors que le président de la Cour des comptes, Didier Migaud, a rappelé l'urgence de faire des économies dans les dépenses publiques, Vincent Peillon, annonce qu'une enveloppe de 250 millions d'euros sera débloquée pour aider les communes à mettre en oeuvre cette réforme des rythmes scolaires. On se demande bien pourquoi on s'inquiète alors ?

mercredi 13 février 2013

Bernadette Laclais, députée de conviction

Les députés de l'Assemblée nationale se sont prononcés hier en faveur du mariage pour tous après 15 jours de débat plus ou moins houleux et de qualité. Pour la plus part des votes, les élus ont respecté les consignes de leur parti ainsi 329 on voté pour, 229 contre et 10 se sont abstenus (5 UMP, 5 PS). En Rhône-Alpes, les députés n'ont pas dérogé à la règle par leur vote, à part la députée socialiste, maire de Chambéry qui a voté contre cette loi, conformément à ce qu'elle avait dit depuis le début (lire par ailleurs dans le blog), en arguant qu'il s'agissait d'un vote de conviction. Bernadette Laclais ne fait donc pas partie de ces députés dits "godillots". Mais qui en aurait douté quand on connait cette femme de caractère.
Mardi 12 février, après 15 jours de débat à l'Assemblée
nationale, les députés se sont prononcés en faveur
du mariage pour tous. 
Les résultats par département
Ain : Damien Abad (UMP) contre ; Etienne Blanc (UMP) contre ; Xavier Breton (UMP) contre ; Charles de la Verpillière (UMP) contre ; Michel Voisin (UMP) contre.
Ardèche : Sabine Buis (PS) pour ; Olivier Dussopt (PS) pour ; Pascal Terrasse (PS) pour.
Drôme : Patrick Labaune (UMP) contre ; Hervé Mariton (UMP) contre ; Nathalie Nieson (PS) pour ; Franck Reynier (UDI) contre.
Isère : Jean-Pierre Barbier (UMP) contre ; Marie-Noëlle Battistel (PS) pour ; Erwann Binet (PS) pour ; Michèle Bonneton (EELV) pour ; François Brottes (PS) pour ; Michel Destot (PS) pour ; Joëlle Huillier (PS) pour ; Michel Issindou (PS) pour ; Alain Moyne-Bressand (UMP) contre ; Olivier Véran (PS) pour.
Rhône : Yves Blein (PS) pour ; Thierry Braillard (PRG) pour ; Philippe Cochet (UMP) contre ; Pascal Crozon (PS) pour ; Georges Fenech (UMP) contre ; Hélène Geoffroy (PS) pour ; Christophe Guilloteau (UMP) contre ; Philippe Meunier (UMP) contre ; Pierre-Jean Muet (PS) pour ; Dominique Nachury (UMP) contre ; Bernard Perrut (UMP) contre ; Michel Terrot (UMP) contre ; Jean-Louis Touraine (PS) pour ; Patrice Verchère (UMP) contre.
Savoie : Dominique Dord (UMP) contre ; Hervé Gaymard (UMP) contre ; Bernadette Laclais (PS) contre ; Béatrice Santais (PS) pour.
Haute-Savoie : Bernard Accoyer (UMP) contre ; Sophie Dion (UMP) contre ; Virginie Duby-Muller (UMP) contre.

lundi 11 février 2013

La députée maire PS de Chambéry pourrait
voter contre le mariage pour tous. 
Mariage pour tous, Bernadette Laclais pourrait voter contre
En Rhône-Alpes, si tout le monde connait le positionnement du député maire drômois UMP Hervé Mariton sur le mariage pour tous, tant il s'est fait le chantre du NO PASARAN, en revanche on sait moins que la députée maire socialiste de Chambéry, ex conseillère régionale, Bernadette Laclais en appelle à la liberté de conscience sur ce projet de loi. Dans une tribune adressée au Monde il y a quelques semaines, elle annonçait qu'elle ne voterait pas ce texte en l'état, soulignant sa réserve sur la question de l'adoption. Et de rappeler que ce qui prévaut avant tout ici c'est la promotion du bien être de l'enfant. "La référence unique à la famille père-mère-enfants se trouve dépassée par l'évolution de la société, c'est un fait. Pour autant, peut-elle être réduite à une revendication de droits ou d'égalité ?". Elle propose "de s'en tenir à une nouvelle avancée par rapport au Pacs, qui permettrait l'union  entre personne de même sexe, sans ouvrir de droits nouveaux en matière d'adoption et donc de parentalité ?". Et d'argumenter enfin que "chacun sur ce sujet se voit reconnaître la liberté de vote. La responsabilité du député est de voter la loi et soutenir sa majorité. C'est aussi sur de telles questions qui procèdent d'une dimension anthropologique, de faire valoir son intime conviction".
Une voix dissidente à gauche, qu'on ne lui connaissait pas quand elle était à la Région. Une position honnête qui répond à un questionnement personnel. Elle a eu quinze jours pour se forger une opinion.
Demain, elle devra donc faire valoir son intime conviction.
Pavillon de Shanghai : de la comm de luxe ?
Eric Piolle, le chevalier "vert" des comptes
de la Région Rhône-Alpes ? (photo EELV)
Voilà des mois, que le pavillon représentant la région Rhône-Alpes construit lors de l'exposition universelle qui s'est déroulée à Shanghai du 1er mai au 31 octobre 2010, suscite les débats au sein de l'assemblée régionale. Dans un premier temps, de manière informelle, avec des bruits de couloir faisant remonter des dépenses somptueuses en représentation et frais de voyage. Puis de manière insistante au point que certains élus s'en émeuvent et réclament des comptes. Souvent d'ailleurs dans la bouche d'Eric Piolle, le conseiller régional de l'Isère écologiste. Il rappelle que ce pavillon a coûté environ 8 millions d'euros dont 50% payés par le Conseil régional et l'autre moitié par Shanghai. Qu'il appartient aujourd'hui entièrement à la société (chinoise) gérant le parc d'exposition et que ses occupants, à savoir l'Institut Bocuse et le satellite régional Erai, qui fait la promotion des entreprises rhônalpines, paient une location pour occuper ces lieux. D'ailleurs les coûts de fonctionnement étant trop élevés, Erai a demandé à la Région de reprendre à sa charge ses frais (estimés autour d'un million d'euros). Un système, selon Eric Piolle, qui permet de "cacher de la dette". Du côté de l'opposition, le groupe UCD et apparentés est aussi monté au créneau lors de la dernière session plénière (fin janvier) en revenant sur son premier vote de décembre où il disait qu'il voterait la subvention de 1 million d'euros si la Région s'engageait par ailleurs à en faire l'économie sur un autre poste. L'économie n'ayant pas été apportée, les élus de droite ont donc voté contre cette subvention lors de cette session. Mais comme en matière d'intérêt général, la politique n'est rarement bonne conseillère, les mêmes écologistes qui décrient la manoeuvre de la majorité (dont ils font partie) a caché les problèmes de ses satellites à rembourser leurs dettes, ont voté pour la subvention. Comprenne qui pourra ?
D'autant qu'Eric Piolle dénonce d'autres systèmes du même genre notamment avec le financement des annuités de la dette du Smerg, le syndicat qui gère le futur espace de restitution de la grotte Chauvet en Ardèche. Là encore, la Région, qui participe déjà au financement  de ce syndicat à hauteur d'un tiers, servirait de financeur de substitution. "La Région n'emprunte pas aux mêmes taux que le Smerg, elle rembourse donc des emprunts contractés à 4,90% alors qu'elle pourrait faire des économies si elle avait emprunté en son nom. C'est un moyen de cacher de la dette". Eric Piolle met en garde Hervé Saulignac, le vice-président du Conseil régional et tout nouveau président du Conseil général de l'Ardèche, contre toute tentative de cacher ce montage financier. Et assure qu'il continuera à veiller sur ces sujets.

jeudi 31 janvier 2013

Patrice Voir (FDG), revient au conseil régional après le départ
de Thierry Braillard (PRG). Il avait déjà occupé ce poste de
conseiller régional de 1998 à 2010.
D'un groupe à l'autre
Les dernières élections législatives avaient fait bouger les lignes en faisant monter de nouveaux élus à la région... cela avait été le cas après le départ de la jeune députée drômoise Nathalie Nieson qui avait laissé sa place à une élue EELV (panachage des listes). Cette fois-ci le départ de Thierry Braillard (conseiller régional PRG) après que son recours l'a confirmé dans son mandat de député, modifie la donne des groupes de la majorité. Son successeur sur la liste est un élu communiste de l'Isère, Patrice Voir, qui a donc rejoint son groupe d'appartenance, le Front de gauche, le faisant passer de 10 à 11 membres. Problème c'est que le départ de Thierry Braillard a mis à mal son groupe qui en le perdant se trouve en nombre insuffisant pour se maintenir en tant que tel (un groupe devant être composé d'au moins cinq élus). S'offrait alors deux solutions, que le groupe PS-PRG fusionne comme c'est le cas dans d'autres régions, ou qu'un élu du groupe de la majorité "se sacrifie" pour rejoindre le groupe PRG et lui permette de maintenir son existence. Il semblerait qu'il n'y ait pas eu de sacrifice à faire, selon le président du groupe PS, Jérôme Safar, puisque une de leurs élus a bien voulu jouer les transfuges. Christiane Farigoule, élue de la Loire, rejoint donc le groupe PRG qui conserve ainsi son statut. Enfin, Jérome Safar, qui vient de prendre la première vice-présidence de Grenoble-Alpes métropole, et par ailleurs premier adjoint à la mairie de Grenoble, a démissionné de son mandat de président du groupe PS à la Région. C'est un autre élu de l'Isère qui prendra le relais, après une élection en règle qui s'est déroulée aujourd'hui, jeudi 31 janvier. Il s'agit de Philippe Reynaud l'emportant de 26 voix contre 20 à son opposant Otman El Harti, élu ligérien. Michèle Eybalin, élue de la Drôme, quant à elle assumera le rôle de coprésidente. Cette nouvelle organisation prendra ses fonctions le 15 février prochain.
96 amendements au vote budgétaire 
Il n'y a pas qu'à l'Assemblée nationale qu'on discute point par point de l'ordre du jour, à la région Rhône-Alpes aussi. Ici c'est le mariage des chiffres qui fait débat avec le vote du budget 2013 s'élevant pour mémoire à 2,46 milliards d'euros. Le président socialiste Jean-Jack Queyranne a maille à partir avec son assemblée qui cherche via des amendements, à obtenir, et selon le camp politique, des changements de lignes budgétaires. Des amendements qui pourraient disparaitre, suite à une remarque faite par le frontiste Bruno Gollnisch (professeur de droit) sur une question de règlement non respectée. A savoir que pour pouvoir attribuer une augmentation il faut pouvoir prouver qu'une économie du même montant a été faite par ailleurs. Or il semblerait que les demandes des autres groupes n'aient pas répondu à cette gageure. Pour le chef de file du FN "la méconnaissance du règlement intérieur par un groupe n'autorise pas sa violation par les autres groupes". Une suspension de séance a été requise, suffira-t-elle a lever toute ambiguité ?

mercredi 30 janvier 2013

Sabine Buis, députée
 conseillère régionale Rhône-Alpes.
Sabine Buis n'est pas à Paris
Aujourd'hui, les députés conseillers régionaux ne sont pas en session plénière à Lyon et pour cause, ils débattent du mariage pour tous et ce pendant deux semaines week-end compris. A l'exception de l'élue PS ardéchoise, Sabine Buis, qui semble avoir préféré le débat budgétaire régional au grand débat national et pour l'avoir vue dans les couloirs de Confluence aujourd'hui. Mais ce genre de dilemme qui se pose aux élus sera bientôt résolu avec la loi sur le cumul des mandats qui devrait être votée en 2015 (après les municipales et les sénatoriales)*. Mais encore faudra-t-il être dans l'hémicycle pour la voter.
*Peut-être plutôt selon des parlementaires PS qui imaginent un vote à l'automne 2013. Reste à savoir si cela s'appliquera aux élections de 2014.
La Région Rhône-Alpes vote son budget 2013
C'est parti pour trois jours de débat autour du budget 2013
pour les 156 conseillers régionaux. 
Les 156 conseillers régionaux de la Région Rhône-Alpes sont en assemblée plénière pendant trois jours (les 30, 31 janvier et 1er février) pour voter le budget 2013. Budget qui s'élève à 2,46 milliards d'euros dont 792 millions destinés à l'investissement le reste pour le fonctionnement des actions régionales. Les deux gros postes se partageant à eux seuls presque la moitié du budget : les transports (600 millions) et les lycées (558 millions). Reste à savoir ce que feront les différents groupes lors des votes. La crainte pour la majorité venant toujours de son aile verte. C'est ce que nous saurons au terme de trois jours de débat sous la houlette du président Jean-Jack Queyranne.

mardi 15 janvier 2013

Jean-François Lamour sera à Guilherand-Granges
le 2 février prochain. 
Jean-François Lamour 
à Guilherand-Granges
L'ancien ministre des Sports (et médaillé olympique), Jean-François Lamour sera le jour de son anniversaire, le 2 février prochain, à Guilherand-Granges au côté du maire, Mathieu Darnaud pour inaugurer le nouveau gymnase de la commune. Première structure entièrement adapté au handisport de la région, ce gymnase après avoir subi quelques soucis dus à un voisin procédurier, peut enfin accueillir son public sportif. L'ancien champion olympique d'escrime pourrait également être accompagné d'une autre championne de cette discipline Laura Flessel, double championne olympique, six fois championne du monde et championne d'Europe. De beaux palmarès qui pourraient susciter de nouvelles vocations auprès des jeunes licenciés et utilisateurs de cette nouvelle structure.

vendredi 11 janvier 2013

Quand le maire de Valence oublie 
Nicolas Daragon chef de ville de
l'opposition municipale.
son devoir de laïcité
A quoi pouvait donc bien penser le maire socialiste de Valence, Alain Maurice, en adressant ses voeux à la communauté musulmane de sa ville ? En tout cas, pas au principe de laïcité qui prévaut en ce genre de circonstance. Dans la lettre qu'il adresse aux pratiquants du culte musulman, il n'hésite pas à parler "des vertus de l'Islam, votre belle religion" et déclare que "seuls les coeurs apaisés par l'abandon confiant à Dieu connaissent le bonheur". Des propos qui ont profondément choqué les élus de l'opposition municipale qui voient là un exercice déplacé. Pour leur chef de file, Nicolas Daragon (UMP)  ces propos sont "inacceptables au regard des principes de la République et de la laïcité" et n'hésite pas à parler de "discours communautariste". Au journaliste de l'AFP, Nicolas Daragon a également indiqué "que sur la forme comme sur le fond, le document du maire nie le principe de laïcité et n'est que du clientèlisme de mauvaise facture". Et d'ajouter "ce genre d'écrit n'a rien à faire sur un courrier à en-tête de la République qui ne connaît, ne salarie, ni ne subventionne aucun culte". Enfin il s'interroge sur "la nature du fichier des courriels utilisé par le maire pour adresser ces voeux, rappelant que la loi proscrit les fichiers ethniques et religieux".
Le courrier envoyé à la communauté musulmane qui
a choqué élus de gauche comme de droite. 
Des propos dont se désolidarisent également certains élus de sa majorité dont un de ses adjoints, Gérard Bouchet, qui a fait savoir que ces voeux témoignaient "d'une profonde ignorance des règles de stricte neutralité en matière religieuse qui s'impose dans un Etat laïque, à tout élu républicain".
De son côté, le premier magistrat de la ville dénonce une basse manoeuvre de l'opposition, là où lui ne voyait qu'un message de paix et de fraternité.
Mais n'aurait-il pas pousser le bouchon un peu loin en allant jusqu'à formuler ses voeux en arabe "as salâmu Alaykum wa Rahmatullâhi"* ?
Peut-être qu'aussi républicain et laïc soit-il, espère-t-il ainsi que les cieux lui seront cléments à un an des municipales. C'est bien connu, il vaut mieux se fier à Dieu qu'à ses saints, à moins que ce ne soit le contraire ?  
*que la paix et le salut d'Allah soient avec vous