mercredi 29 février 2012

Comme un air de campagne
Le député maire d'Annonay Olivier Dussopt, a fait savoir par voie de communiqué sa satisfaction suite à l'annonce, en date du 24 février, par la préfecture de l’Ardèche, de l’extension expérimentale du Contrat de sécurisation professionnelle (CSP) à l’arrondissement de Tournon-sur-Rhône. Et de rappeler ce qu'est le CSP "il s’adresse aux salariés en procédure de licenciement pour motif économique dans une entreprise de moins de 1000 personnes, ainsi qu’aux salariés d’une entreprise en redressement ou liquidation judiciaire sans condition d’effectif.  C’est une forme de variante du Contrat de transition professionnelle amélioré". 
Cette satisfaction n'est pas du goût de son rival aux législatives, Mathieu Darnaud, maire de Guilherand-Granges, conseiller régional et président de l'association des élus pour le développement économique du nord Ardèche. Qui trouve "approximatives et contradictoires les termes de ce
communiqué, révélant la méconnaissance du dossier de l’emploi par le député ardéchois. Au moment même où celui-là clôt la tournée promotionnelle de son bilan, il est un petit peu
court et hasardeux de signer un tel communiqué qui démontre les carences du député sur les questions économiques". D'autant plus qu'Olivier Dussopt avait voté contre ce principe à l'Assemblée nationale, souligne l'élu UMP. 
En campagne ?
Olivier Dussopt, député socialiste bien qu'il se félicite de cette décision rappelle qu'elle intervient au moment où "les chiffres du chômage ont explosé en 5 ans avec 1 million de chômeurs en plus. Cela doit également faire face à la perte de près de 750 000 emplois industriels en France depuis 10 ans, dont 400 000 ces 5 dernières années". Et de prêcher pour sa chapelle "C'est pour l’arrondissement de Tournon-sur-Rhône un outil supplémentaire pour l’accompagnement des salariés licenciés". Et bien qu'il n'ait pas encore déclaré sa candidature à sa propre succession, il envoie un message sous forme de promesse électorale subliminale "J'en appelle cependant à un vrai changement de politique industrielle qui permettra les créations d’emplois dont le territoire a besoin et souligne que cette mesure ne doit pas faire oublier le fait que l'Etat a baissé de 40% les crédits consacrés à l'insertion par l'activité économique en Ardèche, obligeant la Région à augmenter son aide au secteur de la formation et de l'insertion". 
Leçon d'économie 
Mathieu Darnaud rappelle que "le CSP n’est pas « une forme de variante du Contrat de transition professionnelle amélioré ». Le CSP a remplacé le Contrat de transition professionelle en fusionnant avec la Convention de reclassement personnalisé. Il est issu de la loi n° 2011-893 du 28 juillet 2011 pour le développement de l’alternance et la sécurisation des parcours professionnels contre laquelle M. Dussopt a voté. Comment peut-il se féliciter aujourd’hui d’une décision qu’il a rejetée à l’Assemblée Nationale ?". Et de revenir point par point sur le communiqué d'Olivier Dussopt. 
"L’extension expérimentale du CSP n’est pas « le fruit d’un travail de concertation avec les élus locaux». Il est la traduction concrète des engagements pris par le président de la République lors du sommet sur la crise du 18 janvier dernier au cours duquel il avait été décidé de doubler l’enveloppe consacrée à l’expérimentation du Contrat de sécurisation professionnelle (CSP) sur des bassins d’emplois prioritaires". 
Par ailleurs il s'interroge sur le fait que le Député puisse se féliciter de « l’extension du CSP au Nord Ardèche ». "Or, les salariés licenciés du nord Ardèche bénéficiait déjà du CSP, comme tous les salariés de France, depuis le 1er septembre 2011. La nouveauté pour l’arrondissement de Tournon-sur-Rhône (et de 14 autres bassins d’emplois en France) réside dans le fait que désormais sont concernés aussi les salariés en fin de CDD, en fin de contrat d’intérim et en fin de chantier, quel que soit l'état économique de l'entreprise".
Première passe d'armes sur fond économique entre les deux jeunes élus qui dans moins de quatre mois s'affronteront dans les urnes. 


mercredi 15 février 2012

L'art de tourner sa langue dans sa bouche
François Hollande, le candidat PS à la présidentielle à l'art de se faire des amis dans son propre camp. Dans une récente interview au journal britannique The Guardian, en voulant rassurer le peuple de sa royale majesté, il a affirmé "qu'il n'y avait plus de communistes en France". Propos immédiatement repris dans l'Hexagone (à l'heure de l'Internet quelle surprise !) et qui ont fait, comme on peut l'imaginer, un tollé auprès des principaux concernés dont le candidat à la présidentielle, porteur de ces idées, Jean-Luc Mélanchon. Et qui a fait dire, au porte parole du PCF, Olivier Dartigolles : "les 132 000 adhérents du PCF et ses 10000 élus seront contents d'apprendre qu'ils n'existent pas". La conseillère régionale Rhône-Alpes, Corinne Morel Darleux, secrétaire nationale du Parti de gauche, candidate aux législatives dans le sud Drôme n'a pas caché sa colère non plus. Une colère dont elle dit "qu'elle fleurira en mai". Et de dénoncer preuve à l'appui sur son blog (www.lespetitspoissontrouges.org), un François Hollande "plus social libéral que nature Outre Manche".
Du côté de l'Ardèche, le représentant du parti communiste, François Jacquart, n'a semble-t-il pas souhaité s'exprimer sur cette position sur son blog. Peut-être le fera-t-il lors de sa campagne aux législatives face au socialiste Pascal Terrasse, qui pourrait peut-être alors payer les frais de sa "prétendue proximité" avec François Hollande.
Entre les communistes qui "n'existent pas", sa position sur le nucléaire qui varie, François Hollande ne voudrait-il pas de cette gauche plurielle voulue de ses voeux par Lionel Jospin et qui lui valu de ne pas être élu en 2002 ? Je pose la question ?

lundi 13 février 2012

Couac au Nouveau Centre 
Damien Abad, eurodéputé, conseiller régional
et candidat aux législatives dans la 5e circonscription
de l'Ain, ici avec le président de l'UMP  de l'Ain,
Michel Voisin. 
Hervé Morin vient de pointer parmi ses adhérents 127 noms susceptibles d'être candidats aux législatives mais il semblerait que cette liste ne soit pas du goût des nominés. Certains ayant clairement fait le choix de ne pas se présenter comme c'est le cas pour les deux Ardéchois : Jacques Dubay, conseiller général de Saint-Péray, maire d'Alboussière et président du Nouveau Centre en Ardèche et Thierry Avouac, maire de Charmes-sur-Rhône. Jacques Dubay ayant toujours affirmé qu'il soutiendrait la candidature UMP de Mathieu Darnaud. Un soutien qui dit être indéfectible aujourd'hui.
Un couac qui n'est donc pas du goût des intéressés et que déplore le centriste eurodéputé Damien Abad, secrétaire général adjoint du parti. "Il y a une bonne entente en Ardèche avec l'UMP préservons la. C'est aux élus eux-mêmes de se déclarer, soutenons ces choix et respectons les fédérations". Le jeune élu, candidat dans la nouvelle circonscription de l'Ain (Oyonnax Ambérieu), qui espère bien avoir l'investiture UMP dans le cadre d'un accord avec le NC, ne cache pas son désaccord avec son président Hervé Morin sur ce point. "Je voterai Sarkozy dès le 1er tour parce que malheureusement il n'y a pas de place pour les petits candidats et que l'heure est au rassemblement. Même si j'ai du respect et de l'amitié pour celui qui m'a fait naître en politique". Pour autant il ne tire pas sur son propre camp en rappelant : "Quelle crédibilité donner à la candidature d'Hollande qui veut renégocier le traité de gouvernance économique s'il est élu alors que son propre groupe à l'Europe l'a voté. Les socialistes français passent pour des ringards et sont isolés".
Hervé Morin ne devrait pas porter sa candidature à la présidentielle à son terme. Reste à savoir quand il la retirera. Peut-être qu'il ralliera le camp de Nicolas Sarkozy quand celui-ci se sera enfin déclarer candidat. Apparemment c'est pour cette semaine, jeudi selon certains, juste avant son premier grand meeting à Marseille cette fin de semaine.



jeudi 9 février 2012

Deux jours de débats à la Région
Les rangs se sont clairsemés dans
l'hémicycle passé 22h30.
Aujourd'hui et demain, les 156 conseillers régionaux se retrouvent à Lyon en session plénière pour débattre des délibérations inscrites à l'ordre du jour. Au programme notamment le dossier du Lyon Turin avec l'avis de la région Rhône-Alpes sur la déclaration d'utilité publique ; le projet du plan climat ; l'adoption d'une charte qui reconnaisse les langues régionales (occitane et d'oc) à l'école et l'avis sur le pôle métropolitain qui veut regrouper la communauté urbaine de Lyon, l'agglomération de Saint-Etienne, la porte de l'Isère (l'Isle d'Abeau) et le pays viennois. Des sujets aussi variés que différents au niveau de l'impact sur les Rhônalpins. Des dossiers qui prêtent parfois à discussion comme celui sur le Lyon Turin qui a fait prendre trois heures de retard à l'assemblée tant les amendements ont été discutés. Aussi surprenant que ce soit et malgré les 30 à 40 millions de tonnes de fret qui pourraient se déplacer sur les rails (selon Bernadette Laclais, 1re vice présidente aux transports) les écologistes se sont abstenus sur ce dossier. Ils voudraient qu'il se réalise dans son entièreté et en même temps. Le projet prévoit en effet qu'il se réalise en deux temps. Pour l'instant deux voies sont proposées une dédiée au fret qui partirait de Lyon pour rejoindre Turin en passant par Avressieux, la Chartreuse, la Maurienne en perçant trois tunnels (Chartreuse, Belledonne, Glandon). Une autre voie qui assurerait à la fois le transport des voyageurs et le fret et qui passerait par Chambéry. La crainte pour certains élus c'est qu'on privilégie la ligne fret et qu'on délaisse pour plus tard la ligne voyageurs qui existe déjà mais pas sous une forme grande vitesse. C'est ces craintes qui ont été discutées une grande partie de la journée pour qu'elles figurent sur l'avis donné à l'enquêteur, toutes n'y figureront pas. Le FN quant à lui s'est abstenu étant par définition contre le train mais pour le tout voiture.
Autre sujet qui a suscité les critiques, celui sur le plan climat régional. Pour l'UDC et apparenté, ce plan qui demande aux Rhônalpins de réduire leur taux de carbone dans la nature, réclame que les élus de la collectivité soit exemplaires en la matière. Et de pointer du doigt, "le décompte des déplacements aériens de l'exécutif qui s'élève à 89 tonnes d'équivalent CO2 pour plus d'un million de km effectués depuis avril 2010". Ce qui a amené ce groupe à s'abstenir et au FN à voter contre.
Les débats se sont poursuivis bien au-delà de 22 heures, sans que le quorum semble-t-il soit encore réuni (mais pour une fois personne n'a demandé à ce que se soit vérifié ) et reprendront demain à 9h demain matin.


lundi 6 février 2012

Législatives en Ardèche, ça se précise
Les législatives c'est les
10 et 17 juin prochains.
Même si le premier rendez-vous électoral de 2012 est la présidentielle les 22 avril et 6 mai prochains, les législatives viendront très vite après, les 10 et 17 juin. En Ardèche, les candidatures se précisent avec la dernière en date, celle de Marie-Pierre Chaix, UMP sur Privas dans la 1re circonscription. Encore une femme face à Pascal Terrasse, les hommes sont rarement volontaires quand ils savent que c'est perdu d'avance. La dernière fois, c'était la valeureuse, Rachel Cotta, qui n'avait pas démérité pendant toute sa campagne. Marie-Pierre Chaix, inconnue au bataillon, originaire de Viviers, ex-élue municipale sur Le Teil, fera sans doute aussi son maximum. Pour autant, que le président du Conseil général n'en tire aucune gloire, car comme le disait si bien Corneille, "à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire". Et puis, le conseiller régional du FN, Christian Grangis pourrait bien créer la surprise au vu des résultats aux dernières cantonales sur Privas. Pourquoi pas un deuxième tour, PS/FN (si deuxième tour il y a) ? Il aura pour suppléante Sandrine Salvador. A suivre. Sur la première circonscription, il faudra compter aussi sur la candidature du communiste François Jacquart, conseiller régional, qui a envie d'en découdre avec son rival socialiste, qui n'a jamais tenu ses engagements vis-à-vis de lui, notamment lors des dernières cantonales sur Antraigues, où il avait mis plusieurs candidats de gauche pour nuire à sa candidature. Henri Saint-Jean représentant de la gauche unitaire sera le suppléant du candidat communiste. Il habite Viviers.
Sur la deuxième circonscription le match va se jouer entre les deux trentenaires, le député maire d'Annonay, sortant, Olivier Dussopt, socialiste et le conseiller régional maire de Guilherand-Granges, Mathieu Darnaud (UMP). Cette circonscription était passée à gauche en 2007 suite au passage calamiteux de son prédécesseur de droite, Gérard Weber. Une élection sur un plateau pour le benjamin de l'Assemblée nationale mais cette fois-ci le jeu sera plus équilibré et même si, les élections sont souvent favorables au sortant, la candidature du jeune UMP pourrait cependant inverser la vapeur. Jean-François Copé, lui accorde tout son soutien, et encore au dernier conseil national de l'UMP il y a quelques jours à Paris, le secrétaire général du parti a souhaité devant l'assemblée réunie, que chaque département connaisse une candidature comme celle de Mathieu Darnaud. Une candidature FN en la personne de Véronique Gathercole est aussi annoncée ainsi que celle de Myriam Normand pour le Front de gauche. David François et Thierry Voulouzan seront les suppléants respectifs de ces deux femmes.
Sur la troisième et dernière circonscription, celle de Largentière, le député UMP, Jean-Claude Flory briguera un troisième mandat. Pour lui faire face, une candidate socialiste, Sabine Buis, sortie du chapeau depuis les dernières élections régionales, pour lui donner une légitimité. Classique. Mais aussi un candidat d'Europe Ecologie les Verts, qui s'est fait remarquer pendant la bataille contre les gaz de schiste, Michel Coste. Véronique Louis quant à elle, ancienne élue PS, tentera sa chance  avec l'étiquette Front de gauche cette fois-ci. Elle aura pour suppléant, Jean-Luc Vidal. Un candidat est annoncé aussi au FN mais dont on ne connait pas encore l'identité.
Les législatives c'est dans quatre mois, les résultats de la présidentielle les impacteront d'une manière ou d'une autre. Vague bleue, vague rose, ou courant contraire, la politique ardéchoise connaîtra de toute manière une nouvelle page de son histoire.

*Une erreur sur le nom de Jean-Luc Vidal s'était glissée involontairement dans la première version de cet article. Toutes mes excuses pour cette mauvaise lecture.

Bruno Gollnisch 1er ministre ?
Alors que Marine Le Pen a toutes les difficultés à trouver ses 500 parrainages comme nous l'explique l'article paru hier dans le JDD, on peut lire également quand cas de victoire de sa fille, Jean-Marie Le Pen verrait bien Bruno Gollnisch en Premier ministre. L'histoire ne dit pas si la fille conçoit son futur et hypothétique gouvernement comme son père. Pour mémoire, l'eurodéputé et conseiller régional de Rhône-Alpes était son adversaire à la candidature à la présidentielle en interne au parti.