samedi 26 novembre 2011

Marie-Jeanne, Océane, Agnès...
Comme dans toute décision, au départ il y a eu une histoire : celle de femmes, militantes politiques assassinées en République dominicaine dans les années soixante. Les Nations Unies ont estimé qu'il fallait mettre un terme à cette violence quotidienne faite aux femmes de par le monde entier.
Alors elles ont institué une journée internationale en 1999. Elle serait proclamée tous les 25 novembre. Chaque pays serait encouragé à réfléchir sur la question de la violence faite à l'égard des femmes pour pouvoir mieux agir et éradiquer ce fléau.
On estime que dans le monde entier, une femme sur cinq sera victime de viol ou de tentative de viol au cours de sa vie. Selon les données de la Banque mondiale, le viol et la violence conjugale représentent un risque plus grand pour une femme âgée de 15 à 44 ans, que le cancer, les accidents de la route, la guerre et le paludisme réunis. Mais la violence faite aux femmes se cache aussi sous d'autres aspects, c'est pourquoi l'organisation internationale a donné une définition claire de ce qu'elle considère comme violence faite aux femmes : "tout acte de violence fondé sur l'appartenance au sexe féminin, causant au susceptible de causer aux femmes des dommages ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques et comprenant la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou la vie privée".
Derrière cette grande cause internationale, chaque pays peut mettre des visages, des prénoms. La France n'est pas épargnée. Le sexisme ne connaît pas de frontière, ni de milieu social. Il consiste à nier à un autre, un statut d'alter ego. Et on se souvient alors, rien que dans les six derniers mois : de Marie-Jeanne en Ardèche, Océane dans le Gard, Agnès dans la Haute-Loire.
Des petites filles, adolescentes, jeunes femmes en devenir, à qui un jour, parce qu'elles étaient nées femmes, on a ôté le droit de vivre. Insupportable, intolérable, condamnable.
Les Nations Unies le rappellent "le droit des femmes et des filles de vivre à l'abri de la violence est inaliénable et essentiel. Il est inscrit dans le droit international des droits de l'Homme et le droit international humanitaire".
Alors qu'elles soient habillées en jupe, en pantalon, en sari, en burqa, qu'elles soient blondes, brunes, grandes, petites, jolies, moins jolies, les femmes ont le même droit au respect, celui qui devrait préfigurer à tout règlement du bien vivre ensemble de chaque société : le droit à la dignité humaine.

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