Voiture avec chauffeur, un des avantages en nature des élus de la République. |
Pour les élus locaux, non parlementaires, les rémunérations ne sont pas moins intéressantes. Un élu local ne pourra percevoir au total plus de 8100,48 € brut d'indemnité de fonction et 949,28 € de frais d'emploi. Ainsi un vice-président du Conseil général de l'Ardèche touche 2661,03 € brut par mois et un vice-président de conseil régional Rhône-Alpes, 3193,24 € par mois comme c'est le cas du socialiste Hervé Saulignac dans le département. Ses autres fonctions comme vice-président de syndicats tels que le SDEA (équipement de l'Ardèche), ADN (Ardèche Drôme Numérique) lui permettent de toucher une enveloppe supplémentaire, à chaque fois, pouvant se monter jusqu'à 4300 euros par an. D'autres présences à des commissions comme au CRT (Comité régional de tourisme) permettent de toucher là encore des jetons de présence. Sans oublier les avantages en nature que peuvent ouvrir ses institutions comme le tour du monde aux frais du contribuable rhônalpin. Une situation souvent dénoncée dans l'hémicycle régional.
A noter encore, que quelle que soit la catégorie concernée, les élus dont le revenu dépasse le plafond peuvent reverser l'excédent aux élus de leurs choix. Il serait intéressant de savoir sur quelles têtes les parlementaires de ce département écrêtent ? On comprend mieux alors l'intérêt de nombreux candidats à faire partie de la majorité. Car évidemment, les simples conseillers généraux, municipaux n'ont pas droit à de tels niveaux de rétribution. On comprend mieux aussi, pourquoi la réforme des collectivités a du mal à passer auprès de certains élus. Et sans parler d'enrichissement personnel, il serait bon d'établir un état du patrimoine des élus avant et après mandat.
Il faut rendre cette clairvoyance à Charles Péguy qui disait : "l'idéal c'est quand on peut mourir pour ses idées. La politique c'est quand on peut en vivre".
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