dimanche 15 avril 2012

La majorité départementale ardéchoise n'aime pas partager 
La zone d'activités Rhône Vallée voulue par le Département
a du mal à attirer de nouvelles entreprises. C'est le SDEA qui
a en charge son développement. 
Jacques Dubay, chef de file de l'opposition départementale au Conseil général est en colère. Une indignation qui fait suite au choix de ne faire présider aucun élu de l'opposition, comme c'était la coutume auparavant, au sein du bureau du SDEA, Syndicat départemental de l'équipement de l'Ardèche. Une structure qui a été créée en 1963 et qui compte aujourd'hui 123 communes adhérentes et quelques communautés de communes. Elle a pour but le développement économique du territoire en soutenant des activités industrielles, commerciales, agricoles, forestières ou encore l'emploi et l'aménagement rural. On lui connait notamment la création de la zone industrielle du Pouzin, née sous la mandature de Torre et poursuivie sous celle de Teston et de Terrasse. Même si elle est encore loin d'attirer autant d'entreprises qu'elle ne le souhaiterait. Ce syndicat est depuis plusieurs années décrié par l'opposition pour sa gestion et sa réelle utilité. Aux dernières élections cantonales, en 2011, après le départ de Jean-Claude Tournayre, qui en avait la présidence, une coprésidence a été choisie, donnant aux élus Alain Martin (maire du Pouzin, conseiller général du canton de Chomérac) et à Jérôme Gros, le conseiller général du canton de Saint-Etienne-de-Lugdarès. Pour les élus de l'opposition ce partage à la tête du SDEA, ressemble plus à une gratification pour les deux élus. Et aujourd'hui, d'autant plus que le Conseil général n'a pas souhaité ouvrir le bureau à d'autres membres qui ne seraient pas issus de leur majorité. Jacques Dubay y voit là un déni de démocratie et une nouvelle fois, un moyen de rétribuer "les amis"*. "Les élus du groupe Ardèche Avenir considèrent que leur absence du bureau syndical porte atteinte à la représentation des équilibres politiques. Ils dénoncent une nouvelle fois cette façon de faire qui exclut du SDEA les élus qui représentent un tiers des membres de l'assemblée départementale. A ce titre, ils s'interrogent sur le fonctionnement de cette structure et les raisons qui ont poussé la majorité départementale à les exclure de l'instance décisionnelle du SDEA". Ils se réservent le droit de donner des poursuites à cette décision.
*Le Centre départemental de gestion indique que la rémunération pour un président d'un syndicat tel que le SDEA s'élève à 4265,25 euros par an pour une structure qui couvre plus de 200 000 habitants.

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