dimanche 2 octobre 2011

GPV le combat de la dernière chance
Les élus du nord Ardèche n'étaient pas nombreux vendredi soir au côté des salariés de GPV devant la sous préfecture de Tournon où se jouait leur dernier va-tout. Depuis 15 heures, ce jour-là, représentants des salariés et des actionnaires arbitrés par l'inspectrice du travail, Mme Corneloup et du sous-préfet de Tournon, Jean-Yves Le Merrer, essayaient de trouver une sortie de crise après l'annonce du rachat de la société et du licenciement de la quasi totalité des employés (240). La centaine de salariés qui attendaient dehors avaient décidé que personne ne bougerait de là tant qu'ils n'auraient rien obtenu. Ils réclamaient 30 000 euros d'indemnisation supra légale par personne. La ville noyée par des milliers d'enveloppes, les gendarmes faisaient aussi partie du paysage aux abords de la sous préfecture qui a l'inconvénient de donner sur la RD 86 directement. Autrement dit, la circulation s'est faite difficilement ce jour-là aux heures de pointe. Puis une fois que tout le monde est rentré chez eux, que la nuit s'est établie sur la ville sous préfecture alors sont restés les manifestants seuls. Les négociateurs à l'étage de la sous préfecture, les autres des deux côtés du bâtiment, bloquant les deux entrées. Les gendarmes toujours en observateur. Le maire de Tournon, Frédéric Sausset garant du bon ordre sur la voie publique était le seul élu présent. Ceux d'Annonay ou Davézieux n'étaient pas descendus épauler les salariés comme ceux-ci l'espéraient. Le "tous pourris" était de sorti. "Il y a des élections en ce moment on les voit s'exprimer dans la presse sur nous mais à nous on nous demande rien. On ne l'a pas vu le maire d'Annonay, ni les autres d'ailleurs. Le seul qu'on ait vu c'est Denis Lacombe (conseiller général d'Annonay nord) de loin en train de jeter notre tract à la poubelle !". Hommes, femmes pour la plupart entre la quarantaine et la cinquantaine, un sourire de façade, un dernier baroud d'honneur en sachant que demain c'est Pôle Emploi qui les attend. "On s'en fout de nous. Une entreprise en moins dans l'indifférence c'est le lot quotidien mais il faut bien voir que c'est du pouvoir d'achat en moins. 240 personnes au chômage, c'est 240 familles qui consomment moins, ça va impacter tout le secteur, déjà qu'il ne va pas bien !"
Un journaliste de la radio est à leur côté, il les a suivis toute la journée. A minuit et demi, quand excédé le sous-préfet a déclaré qu'i fallait signer un accord maintenant sinon ce serait rien à la clé, alors la clameur est montée dans les petites rues de Tournon. Les gendarmes ont joué des coudes. Les représentants des actionnaires sont sortis sous bonne escorte mais sous les insultes. Un accord qui ne donne pas satisfaction, mais parait-il que c'est mieux que rien ! Les salariés dépités, s'en retournent sur Davézieux, ils ne savent plus vers qu'elle saint se vouer ! Mais faut-il vraiment en chercher un dans le monde de l'économie aujourd'hui ? 

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