mercredi 31 octobre 2012

Mais d'où leur vient ce goût du grand large ? 
Un nouveau sous-préfet de Tournon vient d'être nommé, Michel Crechet a pris ses nouvelles fonctions mardi 30 octobre*. Il était jusqu'à ce jour, haut fonctionnaire délégué aux Iles Loyautés en Nouvelle-Calédonie. Mais quel est donc ce lien étrange qui unit le corps préfectoral de l'Ardèche à celui de l'Outre-Mer ? Michel Crechet n'est pas le premier à "débarquer" en terre ardéchoise après un séjour dans les îles françaises. Ou à faire le chemin inverse. Sans remonter aux premiers préfets voulus par Napoléon, il semblerait en tout cas qu'il y ait un point commun à servir l'Etat de l'autre côté des océans et ici sur ce petit territoire ardéchois. Souvent d'ailleurs les préfets comparent l'Ardèche à la Corse (tiens encore une île !).
Est-ce parce que ce territoire n'est pas très accessible (ni train de voyageurs, ni autoroutes), isolé géographiquement entre Cévennes et Rhône, accueillant et méfiant à la fois à forte identité ? Toujours est-il que les récents préfets de l'Ardèche ont tous eu, avant ou après leur passage vivarois, une expérience outre mer. Citons pour mémoire le préfet Dominique Vian, nommé en 1999 en Ardèche jusqu'en 2002 qui arrivait de Guyane où il y était également préfet, puis nommé en tant que préfet de région en Guadeloupe et ensuite à la Réunion. Depuis 2008, il occupe le poste de conseiller spécial auprès du président du Sénat pour les collectivités territoriales de métropole et d'Outre-Mer. On peut aussi citer le cas de Claude Valleix, qui a été préfet de l'Ardèche de 2007 à 2009 et qui avait servi auparavant à Saint-Pierre-et-Miquelon. Enfin Amaury de Saint-Quentin, nommé préfet de l'Ardèche de 2008 à 2011 pour son premier poste dans le corps préfectoral a ensuite suivi la trace de ses prédécesseurs en étant nommé préfet de la région Guadeloupe où il est encore en activité. Reste à savoir si ces différents hauts-fonctionnaires ont fait augmenter les ventes par correspondance de crème de marrons dans les différents territoires d'Outre-Mer. Après tout, le développement économique n'est-il pas une de leurs obligations régaliennes ?
*Michel Crechet remplace Jean-Yves Le Merrer qui vient d'être nommé sous-préfet de Thonon-les-Bains (Haute-Savoie). Des nominations qui rassurent les élus locaux qui craignaient la suppression de certaines sous-préfectures au nom de la RGPP (Révision générale des politiques publiques).


mercredi 17 octobre 2012

Pascal Terrasse, député PS
président du Conseil général de l'Ardèche,
sur son compte Facebook d'aujourd'hui. 
Le poids des mots, le choc des photos...
Moi président de la République je ne serai pas le chef de la majorité, je ne recevrai pas les parlementaires de la majorité à l'Elysée...

Pascal Terrasse sur le départ
Le Conseil général de l'Ardèche vit à l'heure des cartons en ce moment. Suite au départ notamment de son directeur de cabinet, Gil Breysse. Non pas que l'heure de la retraite ait sonné pour lui, il est encore un jeune quinqua, mais peut-être n'a-t-il pas envie de prolonger l'aventure aux côtés d'Hervé Saulignac en tant que président du Département. Alors comme les choses se passent toujours bien dans le monde politique (rares sont ceux qui connaissent la case chômage) le voilà parti sous de nouveaux cieux, pas très loin de l'hôtel du Département, à l'Agence départementale du tourisme, l'ADT. Il va y endosser le poste de chargé de mission en attendant que le poste de directeur se libère en juin prochain pour cause de départ en retraite. 
Le jeu des chaises musicales peut maintenant commencer. Rien d'acté officiellement mais l'organigramme semble bien avancé. Pour remplacer Gil Breysse, la jeune Floriane Thiery, qui après avoir été un temps collaboratrice du sénateur Michel Teston, est entrée au Conseil général voilà quelques mois au poste de collaboratrice de cabinet, conseillère spéciale auprès du président. Pour pourvoir aussi au départ de l'attaché de groupe majorité qui a suivi la nouvelle députée Sabine Buis en tant que collaborateur, le nom du jeune Barnabé Louche est avancé. Actuellement chef de cabinet, ce poste pourrait ne pas convenir à ses futures ambitions de candidat à la mairie de Privas en 2014. Qui alors pour prendre sa place auprès du nouveau président de l'Ardèche ? Une revenante ? En effet, il pourrait s'agir de l'ancienne chef de cabinet adjointe de Pascal Terrasse, Christine Santos-Guerraz, qui s'en était allée rejoindre son époux muté dans le sud de la France et ancien cadre lui aussi de cette même collectivité territoriale. Est-ce à dire qu'il faut aussi s'attendre à son retour dans les prochains mois ? À l'impossible nul n'est tenu ! 
Quant à Pascal Terrasse, calculs faits, son mandat de député jusqu'en 2017 lui assure une jolie rente puisqu'il s'agit de son 4e mandat et que pour le récompenser de ses bons et loyaux services, le PS vient de lui confier une mission à l'international qui lui permettra de voyager aux frais du contribuable de manière tout à fait officielle (plus besoin de se cacher derrière ses frais de parlementaire pour le faire). Un point commun qu'il a avec son prochain successeur, Hervé Saulignac*, qui avant de rejoindre le Conseil général avait occupé le poste de président du CRT, Comité régional de tourisme, association financée par le Conseil régional Rhône-Alpes. Tiens comme l'ADT financée par le Conseil général ! On dirait que le système est bien rodé. Si les voyages forment la jeunesse, ne déformeraient-ils les caisses des collectivités ? Je pose la question...
*Hervé Saulignac est aussi conseiller régional, 10e vice-président. 

mardi 16 octobre 2012

8e congrès des Régions à Confluence 
Le siège de la région Rhône Alpes accueille pendant
deux jours le 8e congrès des Régions de France.
Ces jeudi et vendredi, les présidents des 22 régions de France se donnent rendez-vous à l'hôtel de Région à Confluence (Lyon) pour le 8e congrès de leur association. Deux jours de débats autour de thématiques comme la formation, l'agro-alimentaire ou les énergies renouvelables. Des sujets en lien avec les compétences de cette collectivité territoriale. Mais apparemment aucun débat sur l'avenir et peut-être nouvelle réforme des collectivités puisque celle du précédent gouvernement est tombée à l'eau. Quid de la volonté de réduire les dépenses publiques en mutualisant et optimisant les compétences des différentes collectivités territoriales ? Marylise Lebranchu, ministre de la Réforme de l'Etat, de la Décentralisation et de la Fonction publique qui clôturera ces deux journées de travail, a abrogé le statut de conseiller territorial voté en 2010*. Mais elle ne dit toujours rien de ce qui sera fait pour limiter l'effet millefeuilles des Régions et des Départements. C'est en réflexion et rien ne devrait sortir avant le printemps 2013. Hormis qu'elle est favorable à la mise à place d'un fonds d'urgence pour venir en aide aux collectivités en difficulté. Et pendant ce temps-là, Départements et Régions continuent à sortir du registre de leurs compétences légales...
*La loi sur les réformes des collectivités prévoyait de faire passer de 6000 conseillers généraux et régionaux à 3500 conseillers territoriaux.

samedi 13 octobre 2012


Les sénateurs Drôme Ardèche comme un seul homme
Les femmes en politique ? (source Insee)
Les cinq sénateurs socialistes drômardéchois ont tous voté sans surprise pour la ratification du traité européen. Après que leurs homologues parlementaires l'ont fait à l'Assemblée nationale. Cinq sénateurs donc qui ont tous dit oui comme un seul homme. L'expression n'est pas exagérée puisque ce ne sont que des sénat-e-u-r-s. Deux dans l'Ardèche, Michel Teston et Yves Chastan ; trois dans la Drôme, Didier Guillaume (n°2 du Sénat), Jean Besson et Bernard Piras. Tous ne sont pas pour autant fermés à la parité, leur suppléant parfois est une suppléante qu'ils envoient en représentation sur le terrain quand ces derniers sont au Palais du Luxembourg. Terrain aussitôt réinvesti en période de campagne électorale. Cela ne saurait tarder d'ailleurs puisque les prochaines élections sont prévues en 2014. Ils auront d'autant plus à coeur de faire valoir un ticket homme femme pour "faire croire" qu'ils sont en phase avec l'idée de parité voulue par leur Parti mais dans les faits comme d'habitude la bonne place sera conservée par LE candidat. Sinon comment expliquez-vous que cette place soit toujours dévolue aux-mêmes ? Depuis 2011, dernière élections aux sénatoriales, sur 348 élus 77 sont des sénatrices... soit un peu plus d'une femme pour cinq hommes. 

mardi 9 octobre 2012

Sans surprise : Olivier Dussopt s'abstient
La France a ratifié le traité sur la stabilité,
la coordination et la gouvernance
au sein de l'Union européenne et monétaire. 
Les députés ont voté majoritairement pour la ratification du traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance au sein de l'Union européenne et monétaire aujourd'hui à l'Assemblée nationale. Un vote sans surprise puisque la plupart des grands partis appelaient à voter pour. Là, où le groupe PS a échoué, et malgré une pression énorme sur ses parlementaires, c'est pour obtenir la majorité absolue (274 sur 547 exprimés) venant de ses propres rangs. Sur les 297 députés (groupe socialiste, républicain et citoyen) 264 se sont prononcés pour, 20 contre et 9 se sont abstenus dont Olivier Dussopt, le député maire d'Annonay. La majorité échoue donc à dix petites voix. Les abstentionnistes n'auraient rien changé à l'affaire. Avant d'aller voter, le député du nord Ardèche, a donné une explication de vote sur le site d'Europe1 : "je prends cette décision au nom de la responsabilité. Je reconnais les avancées du gouvernement, avec notamment ce volet croissance, mais je ne me reconnais pas suffisamment dans ce texte pour le voter" avant d'admettre que ce choix répond aussi à la volonté de "ne pas mettre le gouvernement dans l'embarras dans un moment crucial pour le pays". Comprenne qui pourra.
Dans tous les groupes des opinions différentes se sont faites entendre sauf chez les 7 non inscrits qui ont tous voté contre la ratification. Dans la Drôme, seul le député UMP Patrick Labaune a voté contre, les autres ayant tous voté pour. Au final, sur les 547 exprimés, 477 ont votés pour, 70 contre. Le texte doit maintenant partir au Sénat pour être adopté.
Le pouvoir de la... carotte
Olivier Dussopt entre coeur et raison.
En politique on le constate tous les jours, l'engagement est à géométrie variable. En Ardèche comme partout ailleurs, cela fonctionne de la même manière. Gauche, droite, même combat quand il s'agit de savoir de quoi son avenir sera fait demain, il faut pouvoir ménager sa monture (à part quelques rares exceptions près).
Aujourd'hui, les parlementaires PS doivent jouer les contorsionnistes à l'Assemblée nationale pour faire ratifier le traité budgétaire européen voulu par un certain Nicolas Sarkozy. Mais au vieil adage : "il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis", il faudrait ajouter "les imbéciles ET les opportunistes". En effet comment résister à la pression du pouvoir quand on sait qu'en jeu son destin est peut être conditionné ? Et la sentence lancée par Bruno Le Roux, président du groupe PS à l'Assemblée nationale est claire et sans appel : "si politiquement il n'y avait pas cette majorité claire, alors ceux qui n'ont pas voté le texte porteraient une grave responsabilité. Ils porteront la responsabilité de ne pas avoir soutenu le président de la République. C'est grave au début d'un quinquennat, quand on est sur le premier vote solennel à l'Assemblée. C'est une question de responsabilité politique" (source : lepoint.fr).
Si cela ne pose aucun problème aux deux parlementaires ardéchois "godillots" Pascal Terrasse et Sabine Buis qui ont compris que pour durer il fallait suivre le sens du vent, qu'en est-il du député maire du nord Ardèche, Olivier Dussopt ? Ce proche de Martine Aubry, dont il a été le porte-parole pendant les primaires au PS, est aussi très proche de Benoît Hamon son mentor en politique. La branche dite de gauche et qui s'est déclarée largement contre cette ratification. Oui mais voilà... quand il s'agit de voter de manière nominative c'est plus compliqué de pouvoir se cacher derrière un courant. Et aujourd'hui Olivier Dussopt sait très bien que si, il ne vote pas en faveur du traité, il pourrait se voir retirer sa participation aux commissions à l'Assemblée (il est membre de la commission des lois)... Pas facile d'affirmer des convictions dans ce contexte-là ? Heureusement il lui reste toujours la parade de s'abstenir, ni oui ni non. La sentence sera peut être, de fait, coupée en deux ?  Le gouvernement a averti, sur ce dossier, il veut que le nombre de voix de gauche passe la barre des 50%  de députés (soit 289 sur 577). Alors un homme averti...
Par ailleurs, Hervé Saulignac qui court toujours après une existence, fait des plans sur la comète pour accéder à son Saint-Graal : être un jour parlementaire. Alors avec son ami, Pascal Terrasse, il continue de dérouler son plan : dans quelques mois il sera président du Conseil général de l'Ardèche. Une bonne chose pour se rapprocher des maires et des grands électeurs qui seront amenés en 2014 à se prononcer pour les sénatoriales. Ne pouvant détrôner ses amis ardéchois de l'Assemblée nationale*, il se rabat donc sur le palais du Luxembourg. Si, Michel Teston, l'actuel sénateur de l'Ardèche maintient toujours ses dires à savoir qu'il ne briguerait pas de 3e mandat. Le sénateur maire de Privas, Yves Chastan, quant à lui, comptant bien retrouver ce siège une deuxième fois. Tous les stratagèmes sont donc les bienvenus pour servir sa cause. Comme la présidence du Comité régional de tourisme en son temps ou encore aujourd'hui sa vice-présidence à la région Rhône-Alpes à l'aménagement des territoires, aux espaces Rhône-Alpes et aux Grands projets (de quoi assurer sa présence sur de nombreux projets dans le département).
Alphonse Karr, journaliste et écrivain du XIXe siècle disait cette chose très juste à propos des convictions : "les couleurs politiques sont comme les couleurs du peintre, elles n'ont qu'une surface mince et cachent toutes la même toile".
*Sauf si Pascal Terrasse devenait ministre dans ce cas-là, Hervé Saulignac en tant que son suppléant pourrait alors rejoindre le Palais Bourbon. Mais cela ne semble pas être dans les projets de François Hollande et de Jean-Marc Ayrault qui prônent l'exemplarité (l'affaire des frais de parlementaire lui collant désormais à la peau).







lundi 8 octobre 2012

Patrick Labaune : son univers impitoyable
En septembre 2011, Patrick Labaune annonçait
sa candidature aux municipales pour 2014 pour
ensuite démentir dans le quotidien local
(lire plus les archives du blog). 
Mieux vaut être dans les petits papiers du député ex maire de Valence, UMP, Patrick Labaune. Quand il n'aime pas, il n'aime pas. Adepte du tract anonyme pour régler ses comptes avec ceux qui lui font de l'ombre, il n'hésite pas non plus à les traiter de menteur quand ça l'arrange. L'auteur de ces lignes, en a d'ailleurs fait les frais, il y a un an, quand dans les couloirs du Conseil régional de Rhône-Alpes, il lui annonçait qu'il serait à nouveau candidat à la mairie de Valence en 2014. Pour aussitôt démentir dans les colonnes du quotidien local, le Dauphiné Libéré, qui faisait passer l'auteur de ce blog, pour une farfelue (cf archives du blog septembre 2011). Aujourd'hui le même journal, parle de sa candidature comme d'une chose naturelle. L'homme, aux manières peu cavalières, a encore fait parler de lui cette semaine, dans son support préféré, (il y a de vieilles amitiés), le quotidien de Veurey pour planter un joli couteau dans le dos d'une amie de trente ans, Françoise Grossetête. Appartenant au groupe UDC et apparentés à la Région Rhône-Alpes, les élus de droite et du centre, Patrick Labaune, siégeait comme ses autres confrères du groupe, jeudi et vendredi en session plénière. Mais plutôt que de se consacrer aux rapports du jour, il a préféré aller dire tout le bien qu'il pensait de l'opposition dont il fait partie. En faisant des pronostics sur le prochain candidat qui briguera en leur nom la présidence de Rhône-Alpes et en désavouant par la même, l'autorité de François Grossetête. Le moins qu'on puisse dire c'est qu'il n'est pas en retard, puisque les élections sont désormais prévues pour 2015 après que le Premier ministre vient de les reporter d'un an. Dans le journal, il cite les hypothétiques candidats, évidemment que des hommes, susceptibles de partir au combat : Bernard Accoyer (peu probable), Laurent Wauquiez (il vient de la région Auvergne) et enfin Etienne Blanc (député de l'Ain, assurément la seule piste valable à ce jour). De la députée européenne, il concède juste qu'elle pourrait peut être reprendre le flambeau. Elle a dû apprécier. Si pour certains, l'adage "laver son linge sale en famille" revêt un caractère sacré, pour lui, il n'en a cure. Et serait plutôt un fervent défenseur du retour des lavoirs publics. Non pas pour laver plus blanc mais pour noircir encore un peu plus l'image d'une politique déjà bien escamotée. Qu'est-ce qui peut bien motiver cet élu dont on ne peut pas dire qu'il ait manqué de mandats dans sa carrière ? Actuellement à son quatrième mandat de député, maire de Valence en 1995, il a aussi occupé le poste de Conseiller général (détenant même une vice-présidence) et siège toujours à la Région. On pourrait croire que ce professeur de sciences politiques aimerait transmettre aux jeunes élus son savoir mais il semblerait que ce ne soit pas dans son programme. Même si il en a eu la tentation avec son jeune poulain de l'époque, Nicolas Daragon à qui il avait remis officiellement les clefs de l'opposition municipale en 2008 après sa défaite face au candidat socialiste Alain Maurice. Aujourd'hui, il n'a de cesse de faire comme s'il n'existait pas et de se revendiquer comme l'unique candidat de droite pour reprendre ce siège de maire de Valence. Pensant certainement que son soutien à Jean-François Copé (sa suppléante affiche quant à elle son choix pour François Fillon, choix stratégique ?), paiera au moment des primaires internes pour départager le candidat pour 2014. 
Élu depuis près de trente ans, il devrait pourtant être inspiré par la sagesse des hommes qui ont vécu et savoir que "vanité des vanités, tout est vanité", toute activité dont le but n'est pas un bien supérieur n'est que vanité.

vendredi 5 octobre 2012

Cours de comptes à la Région
Stéphanie Pernod-Baudon oratrice en verve ce jour-là. 
Au programme de cette deuxième journée de session plénière à la Région Rhône-Alpes aujourd'hui, un rapport demandant à renouveler son soutien au CFA des Mouliniers à Saint-Etienne qui traverse une grave crise financière depuis plusieurs années. Une rallonge portant sur 200 000 euros que les différents groupes politiques interprètent différemment et qui a valu une passe d'armes entre la conseillère régionale de l'Ain, Stéphanie Pernod-Baudon et Philippe Meirieu, vice-président en charge de ce dossier. Quand ce dernier dit qu'il faut absolument voter ce rapport sous peine de condamner cet établissement et avec lui l'économie artisanale en risquant de le priver d'un millier d'apprentis, la porte-parole de l'UDC et apparentés, elle met le nez dans les comptes et le pied dans la fourmilière. Halte à la dépense, dit-elle, déjà plus de 3 millions d'euros versés à cet établissement depuis 2007 sans aucun contrôle de la Région sur le bon usage de cet argent public. Le CFA ne peut revenir à l'équilibre dans ses comptes qu'en ayant plus de 1300 apprentis dans ses murs, elle demande donc à ce que les personnes en responsabilités (chambre de commerce notamment) fassent en sorte que le nombre d'apprentis augmente. Et surtout que la Région soit vigilante sur l'utilisation de cet argent public. Et de donner en exemple ce salarié du CFA licencié avec une indemnité de 80000 euros, reclassé dans un service de la Région et qui a retrouvé un poste au sein du même CFA sans rendre sa prime de licenciement. Elle a redit l'importance d'avoir une meilleure gouvernance de cet établissement ce qui implique peut être d'y faire un peu le ménage et surtout que la Région arrête d'alimenter cette prime à la mauvaise gestion. Philippe Meirieu, devant les faits, n'a pu que souscrire à ce qui venait d'être dit. Même si au final le rapport a été voté contre par le groupe UDC et apparentés et celui du FN et pour par la majorité régionale (le Front de Gauche s'étant abstenu certainement en raison du salarié protégé incriminé).


jeudi 4 octobre 2012

Le tacle de François Jacquart 
L'heure n'est plus à l'entente cordiale ? 
Le patron des communistes ardéchois n'entend pas faire de la figuration dans le Département. Et cela il le fait savoir à qui de droit... Dans sa ligne de mire, le futur président du Conseil général : Hervé Saulignac*. En effet il le met en garde sur le fait que la situation économique du département requerra toute son attention et ne souffrira pas qu'on s'y intéresse par intérim. Soulignant ainsi qu'entre la Région Rhône-Alpes où il a un poste de vice-président et le Département il faudra choisir. Répondant par là-même aussi à l'exigence de son parti de ne plus cumuler les mandats dans les exécutifs. Enfin, le patron du PCF 07 s'interroge sur la cohérence d'Hervé Saulignac à vouloir prendre la tête d'une collectivité qu'il souhaite voir par ailleurs disparaître. Comme le propose apparemment la nouvelle réforme sur les collectivités.
Ce n'est pas la première fois que François Jacquart montre les crocs vis-à-vis des élus socialistes qui jusqu'à maintenant étaient plutôt méprisant à son endroit au vue de ses résultats électoraux. À l'instar de François Hollande qui disait outre Manche que les communistes n'existaient plus. Finira-t-il par mordre pour autant ? Le PCF n'ayant pas comme Cécile Duflot, "une muselière qui lui permettait de l'ouvrir qu'un peu"...
*Une fois que son mentor, Pascal Terrasse, aura quitté cette assemblée, comme annoncé, d'ici la fin de l'année et si on omet le fait que pour être président du Département, il faut être élu par ses pairs. Mais bon, apparemment, ça c'est calé.
L'avenir de l'hôpital de Die se fera avec Valence 
ou ne se fera pas 
Le directeur de l'ARS Rhône-Alpes, Agence régionale de santé Christophe Jacquinet, est venu présenter son Projet régional de santé devant les élus du Conseil régional qui devaient se prononcer à titre consultatif. Un long débat pour savoir si les différents groupes étaient d'accord pour donner un avis favorable à ce document. Mais il s'est trouvé des élus pour opposer un avis réservé (PRG), voire très réservé (FDG) ce qui a fait réagir le groupe UDC et apparentés (la droite) en la personne de Fabrice Marchiol (élu isérois) qui ironiquement a fait remarquer qu'on pouvait encore aller plus loin en proposant un avis "très très" réservé. Il aura fallu près de deux heures de tergiversations pour finalement arriver à un avis... réservé ! Mais, même si cette anecdote peut faire sourire, pendant ce temps-là, le patron de la santé régionale à annoncer que l'avenir du service obstétrique de l'hôpital de Die serait conditionné à un accord trouvé avec l'hôpital de Valence d'ici la fin de l'année. En effet, à partir du 1er janvier 2013, l'hôpital de Die ne disposant plus de son pédiatre et faute de remplaçant se verra contraint de fermer son service pédiatrique. Une décision lourde de sens pour les habitants de cette région rurale qui se trouve à plus d'une heure de Valence. A noter que la maternité de Die c'est 120 naissances par an.

Bruno Gollnisch souhaite un état des lieux
de la sécurité publique en Rhône-Alpes.
Dégradation de la sécurité en Rhône Alpes : le FN demande des comptes
En session plénière pendant deux jours, l'assemblée régionale de Rhône-Alpes s'ouvrait ce matin sur l'affaire d'Échirolles après que le président du groupe FN, Bruno Gollnisch interpelle le président de la Région Jean-Jack Queyranne (PS). "Il me semble que notre Région s'occupe suffisamment de questions accessoires qui sont hors de sa compétence pour s'intéresser à ce problème de fond qu'est la dégradation de l'insécurité. Le groupe d'élus Front National que je préside souhaite que le préfet de région, comme la loi le prévoit,vienne personnellement devant notre assemblée à l'occasion de ce point d'ordre du jour, que l'on saisisse cette occasion pour le prier de nous faire un rapport sur l'inquiétante dégradation de la sécurité, spécialement dans les agglomérations de Lyon, Saint-Etienne et Grenoble et qu'a l'issue de ce rapport un débat soit organisé sur les moyens de remédier à la situation actuelle". Fin de non recevoir pour le président socialiste qui a trouvé "le moment mal venu et indécent. En tant que conseiller régional, nous ne pouvons que partager la douleur des familles, pour cet acte de barbarie, un acte violemment anti-social, pire q'un acte anti-républicain, toute société organisée ne pouvant reposer sur ce genre d'acte barbare. Il faut se garder de toute interprétation politicienne. La réponse qui a été faite à Echirolles par le président de la République et de son ministre de l'Intérieur a été une réponse de dignité et de responsabilité. Il n'y a donc aucun excuse à cet acte. Quand il y a barbarie, il n'y a plus de société. En de tels moments, il faut que les élus favorisent la cohésion de la Nation pour faire face à ce genre de comportement".
Fermer le ban.
Demain la droite : motion invalidée
Des sept motions déposées pour le congrès de l'UMP en novembre prochain, six ont été validées la septième rejetée. Celle des trois signataires, Franck Allisio, Virginie Duby Muller et Mathieu Darnaud "Demain la Droite" qui avait fait le pari de la nouvelle génération UMP. Invalidée pour des raisons de dossiers incomplets, il se pourrait bien qu'elle fasse les frais d'une autre motion montée par le jeune Guillaume Peltier "La Droite forte". Motion qui bénéficierait apparemment des faveurs des militants à grand coup de sondages. Une décision qui peut surprendre en ces temps de campagne interne où toutes les voix comptent. Reste à savoir à qui profitera le crime ?

mercredi 3 octobre 2012

Jean-Claude Flory, le retour ?
Jean-Claude Flory, le président de l'UMP Ardèche
effectuerait-il son grand retour ? 
On ne l'avait plus entendu depuis sa défaite en juin dernier, aux législatives. Même s'il est apparu sur différentes manifestations de son parti comme le banquet républicain à Guilherand-Granges il y a quelques jours, le président de l'UMP Ardèche semble vouloir redonner de la voix avec ce communiqué sur les impôts. Dans lequel on peut lire son inquiétude "pour l’emploi et le pouvoir d’achat. En effet, pour réduire les déficits, le gouvernement fait le choix des prélèvements : 20 milliards de plus dans le budget 2013, il s’agit d’un matraquage fiscal sans précédent. Tout le monde va trinquer ; ce plan massif de hausses d’impôts va d’abord frapper les familles, les retraités, les épargnants, les classes moyennes. Il ne faut d’ailleurs pas s’étonner que la prévision de croissance pour 2013 soit passée de 1,2% en juin 2012 à 0,3% ces derniers jours, soit une division par 4 en trois mois… du jamais vu !". Des décisions dues selon lui évidemment à la nouvelle majorité gouvernementale : "Les perspectives de croissance pour notre pays se sont en effet rapidement détériorées suite aux mesures prises en quelques semaines par la gauche au pouvoir. Pire, cet assommoir fiscal se conjugue avec une forte diminution des financements de l’Etat pour nos zones rurales. Les lettres de cadrages adressées cet été aux ministres sont à cet égard révélatrices. Parmi les ministères les plus touchés par les baisses de crédits dans le budget 2013 de la Nation figurent l’agriculture (-7,3%) et l’égalité des territoires (-5,3%). Pour des départements comme l’Ardèche, c’est une double peine particulièrement injuste".
Des déclarations en guise de rentrée politique pour celui qui s'est fait discret ces derniers mois ? Pendant longtemps on le croyait proche de Jean-François Copé, c'est pourtant François Fillon qu'il a décidé de soutenir dans la campagne interne qui bat son plein pour connaître le prochain patron de la Droite. Il était d'ailleurs absent à Valence la semaine dernière lors de la venue du Secrétaire général de l'UMP. Est-ce un choix stratégique pour mieux rebondir en novembre si François Fillon devient le grand chef ? Il devrait pourtant savoir que les amitiés en politique n'existent pas. 


mardi 2 octobre 2012

Sabine Buis : démission ?
Sabine Buis, députée PS de la
3e circonscription de l'Ardèche,
conseillère régionale Rhône-Alpes
vice-présidente du PNR des Monts d'Ardèche,
malmenée lors du dernier comité syndical.
C'est par un silence gêné que s'est achevé hier soir le comité syndical du Parc naturel régional des Monts d'Ardèche dans la maison du parc à Jaujac. Et pour cause, un des délégués, maire de Rocles, Alain Gibert a demandé à ce que la députée PS, Sabine Buis, "démissionne de ses fonctions de vice-présidente pour lesquelles elle perçoit une indemnité de 450 euros et qu'elle laisse sa place à quelqu'un d'autre comme elle s'y était engagée lors de sa campagne législative au nom du non cumul des mandats". Un comité qui avait pourtant bien commencé puisque la députée incriminée, présente en début de soirée, avait redit sa joie de faire partie de cette assemblée qu'elle ne comptait pas laisser. Mais en fin de soirée et après qu'elle soit partie en cours de réunion, le maire qui avait soutenu Eva Joly pendant la présidentielle, ne l'entendait pas de la même oreille. Ambiance au pays où d'habitude on aime offrir les châtaignes, pas les distribuer.
En demandant la démission de Sabine Buis, le  maire de Rocles
voulait lui rappeler une promesse de campagne.